Côte d’Ivoire trafic présumé de visa – Le CNP refuserait-il de saisir la justice pour enquêtes ?

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Par Sylvie Kouamé avec Hervé Coulibaly | Connectionivoirienne.net | 14 avril 2014

Le CNP refuse de saisir la justice pour enquêter sur l’implication d’un de ses membres dans un trafic présumé de visas.

Depuis que le Conseil national de la presse a été informé d’une affaire de trafic de visas par un de ses membres, la structure fait tout pour soustraire celui-ci de la police et de la justice. Elle agit pour lui donner le temps de restituer l’argent aux victimes.

Pourquoi le CNP s’érige-t-il en policier pour mener une enquête visant à blanchir le membre du CNP mis en cause, entendu déjà à plusieurs reprises, et menace de blâme ? Ce membre du CNP a beau jeu de nier les faits, chaque jour il demande pardon aux plaignants de lui donner le temps de rembourser leur argent, en ajoutant que s’ils le dénoncent ils n’auront plus ni argent, ni visa.
Voici pourquoi aucune plainte formelle ne lui a encore été signifiée, alors que l’affaire a été expliquée à un agent du commissariat du 9ème arrondissement.

N’est-ce pas à la police de mener l’enquête, là ou le CNP cherche désespérément à interroger sans raisons des journalistes? Le CNP a l’obligation de confier le dossier à la police et à la justice, et de cesser de protéger des individus indélicats. Pourquoi le CNP tenterait-il de se subsister à la police et à la justice?

Après avoir pris autant de «décisions arbitraires» récemment encore, le CNP en suspendant des journaux de l’opposition tente en vain, de séduire le pouvoir Ouattara. Une opération de rattrapage dont le gouvernement ivoirien n’avait vraiment pas besoin, et qui ne fait qu’enfoncer le Conseil national de la presse, qui navigue à vue et se fourvoie de jour en jour, pendant qu’un de ses membres impliqué au vu et au su de tous dans le trafic de visa, reste impuni et participe à des prises de décision de sanctions contre des quotidiens. Le meilleur moyen de démontrer que le président Ouattara n’est pas un dictateur est de laisser les journaux, le disant, se ridiculiser. Mais en les suspendant, pour cette raison, alors que ces journaux ont fait pire que cela sans être punis , le CNP cache mal les desseins inavoués.

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