Chroniques
Il y a d’abord la question de fond: la cohabitation entre une partie Est, qui se sent liée à la Russie pour mille raisons et une partie Ouest, liée à l’Union Européenne pour mille raisons. La fédération, l’autonomie élargie ou la décentralisation totale sont autant de réponses brandies par la partie russophile et refusées par la partie “occidentale”.
En effet, Kiev qui n’a pas encore encaissé l’amputation de la Crimée, craint un démembrement de son territoire. La solution de la fédération, soutenue par la Russie, pourrait certes offrir un compromis aux différents clivages politico-linguistiques. C’est une question (le Fédéralisme) qui se pose et qui est invariablement étouffée dans certains Etats africains. L’évolution de la démocratie devrait élargir l’espace public et lui donner assez de tonus pour traiter de la question de l’égalité des citoyens, du droit des peuples à la différence et au choix de leurs modes de gouvernement.
Sur le plan économique, cette question est liée au gaz: le G8 réduit désormais au G7 et le G20 ont discuté de la question en fin de semaine à Washington. La Russie réclame à l’Ukraine le paiement de sa facture (2,2 milliards de dollars) d’arriérés à dans “le strict respect des conditions contractuelles”. Un quart de gaz consommé dans l’UE provient de l’Ukraine. La moitié de cette fourniture transite via l’Ukraine. Or, Vladmir Poutine, le sait, l’arme du gaz est un couteau à double tranchant. L’Europe qui s’approvisionne en partie via la mer Baltique, à travers le gazoduc Nord Stream, ou encore via l’Algérie, est moins vulnérable qu’en 2006.
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