(Agence Ecofin) – Le directeur général de Fraternité Matin, Venance Konan, a réagi aux accusations portées sur sa gestion de l’entreprise de presse dont l’essentiel est contenu dans un mémo publié sur Internet par le Collectif des travailleurs sauvons FratMat (Cosaf) qui demande le limogeage du Dg pour sauver la société menacé de tomber en faillite.
Venance Konan se justifie. «Je n’ai pas limogé quelqu’un. J’ai changé les chefs de service de poste. Pour créer une nouvelle dynamique et éviter la sclérose. Dans tous les journaux, les journalistes changent régulièrement de service. Moi personnellement, j’ai fait tous les services à Ivoir’Soir et Fraternité matin. Un journaliste qui aspire à être un bon journaliste doit faire plusieurs services. Et dans l’ensemble, tous les chefs de service ont accepté ces changements. Sauf peut-être ceux qui perdent leurs gombos. Mais un de mes combats est la lutte contre le journalisme de gombo, le racket, qui affecte aussi ma rédaction à certain niveau. Ceux qui font le plus de bruit et se répandent dans les journaux sont ceux qui veulent continuer avec cette forme de journalisme dont les lecteurs ne veulent plus», déclare le Dg.
Toutefois, Venance Konan n’exclut pas l’éventualité d’une faillite. « J’ai dit aux travailleurs que si nous ne redoublons pas d’effort, si nos ventes et nos revenus qui viennent de la publicité ne s’améliorent pas, bref, si nous n’améliorons pas nos revenus, nous serons obligés de passer par un plan social sans que personne ne nous le dicte », reconnaît-il.
Il se présente plutôt comme celui qui veut assainir les finances de l’entreprise et annonce même des audits. « J’ai besoin de voir clair dans l’entreprise. J’ai l’impression que c’est cela qui dérange et explique la violence des attaques dont je suis l’objet. Mais ce n’est pas cela qui va m’empêcher de voir clair dans les finances et la gestion de l’entreprise. Comme tout le monde est présent dans l’entreprise, que ceux qui ont vu des dysfonctionnements viennent le dire au lieu de se répandre sur Internet et dans les journaux. Mais ne soyons pas dupes. Quand vous empêchez des gens de manger, ils ruent dans les brancards, puisque la seule morale dans ce pays est l’enrichissement à toute vitesse. Je vais lancer des audits et on verra tous clair. »
Mis en cause sur des recrutements qualifiés d’«arbitraires», Venance Konan déclare : «J’ai recruté un DRH, parce que depuis le départ de l’ancien, nous sommes restés un an sans en avoir. Pareil pour l’assistante sociale et le chef de la régie. Tous ces postes étaient vacants depuis plus d’un an. J’ai aussi recruté une jeune dame qui a une excellente plume, et qui assure le secrétariat de rédaction. Il n’y en avait pas depuis des années. Le secrétariat de rédaction est une partie très importante dans un journal qui se veut de qualité.»
Venance Konan défend le journaliste Valentin MBougueng présenté comme le semeur de trouble au sein de l’entreprise. « C’est un excellent journaliste qui a travaillé au Réveil Hebdo, puis à Jeune Afrique, à Afrique Asie dont il était le rédacteur en chef, et à l’Agence tunisienne de la communication extérieure. Après les changements en Tunisie, il est revenu au pays et je l’ai recruté. Je suis très satisfait de son travail et tous ceux qui savent apprécier le bon journalisme me félicitent de l’avoir avec moi. Je peux dire que c’est grâce à lui que j’améliore régulièrement le contenu du journal, et que nous sommes devenus leaders, alors qu’à mon arrivée nous étions en bas du classement », soutient le Dg.
Ecofin
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