Côte d’Ivoire Université d’Abidjan – des filières bientôt fermées

FESCI

Le ministre de l’Enseignement supérieur veut s’imprégner des réalités des enseignants et du personnel administratif. Mardi, à l’Université Félix Houphouët-Boigny (Ufhb), Gnamien Konan a échangé avec les enseignantchercheurs, chercheurs et le personnel administratif et technique de l’institution. Le patron de l’Enseignement supérieur a déroulé ses ambitions pour les universités. Il a expliqué à ses hôtes que le destin de la Côte d’Ivoire est entre les mains des enseignants et autres acteurs des universités. Gnamien Konan a également abordé la question de l’adéquation formation-emploi. «Il faut former des étudiants pour l’emploi et non le chômage. Les filières que vous avez débouchent sur le chômage et il revient à la présidente de les fermer », a-t-il souhaité. Concernant la sécurité sur le campus de Cocody, le ministre a souligné que l’installation des caméras de surveillance pourrait être la solution. Gnamien Konan a donné pleins pouvoirs au Pr Bakayoko Ly Ramata, présidente de l’Ufhb pour régler les problèmes de son institution. Il a par ailleurs demandé aux enseignants de se réconcilier avec leur présidente et avec leurs étudiants. Les enseignants et chercheurs ont profité de l’occasion pour poser leurs problèmes. «Notre université souffre d’une insuffisance criarde des salles de travaux dirigés et d’amphithéâtres. Notre université manque cruellement de salles spécialisées et de laboratoire. Les quelques rares qui existent ne le sont que de nom”, a indiqué Virginie Konandri, porte-parole des enseignants et des chercheurs. Elle ajoute: “L’équipement y fait défaut. Atitre d’illustration, l’Ufr des sciences médicales n’a pas de laboratoire d’anatomie. La formation des étudiants se fait de façon théorique. Si cette situation devait perdurer, nous courrons le risque, à terme, de mettre en péril, bien malgré nous, la santé et la vie de concitoyens. Procéder de la sorte ne relève-t-il pas d’une forme d’escroquerie morale? Car, comme nous le savons tous, tricher avec la formation, c’est inoculer un venin dévastateur dans les veines du corps social, c’est détruire la capacité d’espérer dans son pays». Diomandé Ahmed, secrétaire général de l’Ufhb et porte-parole du personnel administratif et technique, a soulevé le manque de matériel de travail, le déficit de restauration pour le personnel et le problème de l’équipement du centre de santé. Des préoccupations notées par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique,

N. Marie

L’Expression

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