Côte d’Ivoire affaire Awa Fadiga – le Dg du CHU et 2 agents suspendus, la ministre en poste

10013845_669452929782513_1024665667_n

URGENT / Affaire Awa Fadiga
Le DG du CHU de Cocody, le Chef du Service des Urgences et une surveillante d’unité de soins suspendus de leurs fonctions ce jour. Et sans surprise, la ministre reste à son poste. Cette décision du conseil des ministres est une fois de plus un désaveu pour la ministre de la santé Raymonde Goudou qui avait dédouané le CHU de Cocody (avec JT).

La Présidence de la République communique

En attendant les conclusions de l’enquête judiciaire, le DG et le chef du service des urgences du CHU de Cocody sont entre autres suspendus.

Lu dans Lider News

Affaire Awa Fadiga: Le gouvernement décide de la suspension du directeur général et du chef de service des urgences du Chu de Cocody « en attendant les résultats de l’enquête ». Nous rappelons que l’enquête, qui devait durer 72 heures selon les dires du procureur de la République, a débuté le 27 mars et devait s’achever le 29 mars 2014. Nous sommes aujourd’hui le 09 avril et l’on attend encore les résultats de l’enquête? Il est malheureusement à craindre que l’enquête concernant le décès d’Awa finisse comme les enquêtes concernant les massacres de Vavoua, de Nahibly, le drame du Plateau, les surfacturations du marché des universités, la chute du bus dans la Lagune… Zéro conclusion, zéro sanction et les coupables bien protégés. La suspension des collaborateurs du Chu est une mesure conservatoire, pas une sanction définitive. Et qu’en est-il des vrais responsables? Comment se fait-il que la ministre n’ait pas déjà été limogée, après l’hécatombe meurtrière constatée dans le secteur de la santé publique?

Le conseil des ministres communique un numéro à appeler au cas où notre «droit à la santé est violé». De qui se moque-t-on? Ce n’est pas d’un numéro dont on a besoin, mais d’équipements, d’infrastructures, de médicaments, de personnels médicaux bien formés et consciencieux. On a besoin que le président de la République donne l’exemple et cesse d’être un hors-la-loi qui refuse de déclarer son patrimoine comme la Constitution l’y obligeait dès sa prise de pouvoir. On a besoin que le président de la République arrête de se conduire en chef de bande en protégeant les criminels qui l’entourent, comme il l’a fait le 22 septembre 2013 en signant un décret qui fait passer les délais de prescription des crimes de corruption des ministres de 10 ans à 3 ans !!! Grâce à M. Ouattara, on ne peut donc plus poursuivre un ministre pendant dix ans pour les crimes de corruption commis pendant l’exercice de ses fonctions, mais seulement pendant trois ans. Bravo l’artiste !On a besoin que les ministres et autres gestionnaires de fonds publics soient poursuivis, sanctionnés et condamnés à rendre les sommes qu’ils ont détournées, surfacturées, illicitement empochées. On a besoin que les com’zones qui pillent le patrimoine collectif cessent d’être promus et soient arrêtés et condamnés. On a besoin que les dirigeants de ce pays soient solidaires de leur peuple et n’aillent plus se faire soigner à l’étranger quand ils sont malades. On a besoin que le secteur de la santé soit libéralisé, afin que la concurrence puisse permettre des prestations compétitives en termes de coût, de qualité, de variété et de densité de l’offre de soins.

Voilà ce dont les populations de Côte d’Ivoire ont besoin. Le temps où ce régime pouvait tromper les populations avec des communications creuses et mensongères est révolu. Pour arriver au pouvoir, M. Ouattara a invité les électeurs à ne pas donner leurs voix à la pauvreté, à la corruption. Il avait omis de préciser qu’en le choisissant, les populations donneraient leurs vies à l’hôpital. Désormais, les Ivoiriens y voient clair.

[Facebook_Comments_Widget title= » » appId= »331162078124″ href= » » numPosts= »5″ width= »470″ color= »light » code= »html5″]

Commentaires Facebook

Les commentaires sont fermés.