Par Diénéba Deme Diallo
La chargée des questions d’apatridie pour le Haut commissariat aux réfugiés (HCR), Emmanuelle Mitte, a révélé jeudi à Dakar que le Mali n’a signé aucune des deux « Conventions relatives au statut et à la réduction de l’apatridie », à un atelier qui se tient dans la capitale sénégalaise.
La Convention de 1954 relative au statut de l’apatride n’a pas été « signé au Mali » ni celle de 1961, portant sur la réduction des cas d’individus dans cette situation, a expliqué Madame Mitte.
« Etre apatride, c’est être sans nationalité ou citoyenneté. Le lien juridique entre un Etat et un individu a cessé d’exister », a-t-elle également défini.
En Afrique de l’ouest, « le nombre exact d’apatride n’est pas connu. On estime à environ un million cas, et cela n’est que la partie visible de l’iceberg » a dit chargée des questions d’apatridie au HCR, en ajoutant que « l’identification de cette catégorie de personnes est difficile et elles se cachent souvent ».
Au moins 15 millions de personnes vivent dans le monde sans nationalité dont un million en Afrique de l’ouest.
Les causes de l’apatridie sont nombreuses et « peuvent concerner tout le monde » a poursuivi Emmanuelle Mitte. « Les migrations, les conflits de lois ou encore les mauvaises gestions administratives sont souvent à l’origine de personnes sans nationalité ».
« Les conséquences sont désastreuses car les apatrides n’ont aucun droit aux yeux de la loi » a-t-elle conclu.
Il existe deux types d’apatridie : de jure et de facto. Les apatrides de jure ne sont pas considérés comme des nationaux en vertu des lois du pays. Ceux dits de facto possèdent officiellement une nationalité, mais cette dernière n’est pas effective.
DD
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