Côte d’Ivoire tortures de prisonniers politiques: HamBak et Gnénéma doivent s’expliquer

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Devant la juge de la Cpi, Charles Blé Goudé a révélé, jeudi, qu’il était totalement nu, pendant 10 mois, durant sa détention. Il a ajouté que ses geôliers lui cachaient le visage avec un pagne et lui portaient en permanence une cagoule. Blé Goudé a indiqué qu’il était détenu dans un soussol où il ne pouvait voir personne. Il était comme dans une tombe. A l’en croire, ses tortionnaires l’ont tiré de cet endroit. Ils lui ont enlevé la barbe et comme un pitre, on lui demandait de rire et de faire semblant de lire pour qu’on lui prenne des photos. Il a précisé qu’il s’agissait d’une mise en scène orchestrée par Hamed Bakayoko, ministre de l’intérieur du régime Ouattara. Le traitement dégradant fait à Blé Goudé durant sa détention interpelle donc deux ministres du régime ivoirien actuel. Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Coulibaly Gnénéma, qui est directement concerné par ces graves dérives. Coulibaly Gnénéma ne peut pas dire qu’il ignore tout des conditions de détention inhumaines de Blé Goudé, Jean Yves Dibopieu, Jean Noël Abehi et des autres prisonniers politiques. Il sait comment ces personnes sont maltraitées et humiliées. Quant à Hamed Bakayoko, il a été nommément cité par Blé Goudé devant la juge de la Cpi. L’actuel ministre de l’Intérieur a transformé son département en une Gestapo du temps du cynique Adolf Hitler. Son nom est toujours mêlé à des abus et autres graves violations des droits humains. Tantôt M.Bakayoko a recours à des bouffons comme le nommé Zadi Djédjé pour amuser la galerie. Tantôt, il bat le rappel des dozos, supplétifs des Frci (exbelles pro-Ouattara). Il légitime publiquement les dozos sous la bannière de la république. Les Ivoiriens sont de plus en plus édifiés que Hamed Bakayoko oppose régulièrement un refus aux décisions des juges. Il peut décider de maintenir un détenu politique en prison quand la justice a décidé de le libérer. Tout prouve que la Côte d’Ivoire sous Ouattara n’est pas un Etat de droit. Dans le cas contraire, Hamed Bakayoko et Gnénéma doivent être entendus sur les tortures que subissent les prisonniers politiques.

Benjamin Koré

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