Alors qu’il a annoncé la fin de sa convalescence…
C’ est le périodique La Lettre du Continent qui nous l’apprend. «De retour en Côte d’Ivoire début mars pour faire taire les folles rumeurs autour de son état de santé à Paris (…) Alassane Ouattara prévoit de revenir en France, fin mars-début avril, afin de poursuivre sa convalescence». Habitués aux informations distillées au compte-gouttes sous la pression des «fuites» diverses, les Ivoiriens attendent désormais confirmation du prochain voyage sanitaire de leur chef de l’Etat, ainsi que de sa durée et de son objet. D’autant plus qu’un nouveau déplacement contredirait les propos d’Alassane Ouattara lui-même. Recevant Taha Osman, ministre d’Etat, directeur de cabinet du président soudanais Omar El Béchir, dans sa résidence privée de la Riviera Golf, le vendredi 21 mars dernier, il affirmait qu’il allait «de mieux en mieux» et que la convalescence était «quasiment terminée». D’où vient-il qu’il ressente le besoin d’aller encore la poursuivre en France, deux mois après une opération présentée comme un succès pour ce qui n’était pas, selon l’essayiste français Pierre Accoce ayant volé à son secours, une «vraie maladie» ?
Combien de temps ce nouvel intermède durera-t-il? Plus profondément, où est la part de la vérité et du mensonge dans ce que le pouvoir dit à propos de la maladie d’Alassane Ouattara ? S’agit-il d’une «sciatique», comme il le répète à profusion, d’une «hernie discale» comme l’a déduit Pierre Accoce sans être contredit, ou d’une «sténose du canal lombaire», comme l’a indiqué Jeune Afrique, dont le fondateur Béchir Ben Yahmed est un des amis intimes de Ouattara ? La Lettre du Continent note ainsi que l’état de santé de Ouattara est «une situation fort mal gérée aussi bien par la cellule communication de la présidence ivoirienne que par les communicants français du chef de l’Etat». Et ajoute qu’une visite d’Etat de Ouattara au Maroc est prévue «durant l’été». A l’invitation d’un Mohammed VI qui a fait un très long séjour de huit jours à Abidjan en février dernier, dont une partie en l’absence de son hôte, ce qui a contribué à alimenter les plus folles conjectures.
Philippe Brou
Le Nouveau Courrier
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