Bark Biiga
Comme on devrait s’y attendre suite à l’envoi de Blé Goudé à la Cour pénale internationale (CPI), la réaction du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo a été immédiate. Le FPI a condamné le transfèrement de l’ancien ministre de la jeunesse et «Général de la rue» à la CPI.
En qualifiant l’acte d’«entrave grave à la réconciliation nationale», le parti ne manque pas de jeter un gros pavé dans la marre du Comité dialogue vérité et réconciliation (CDVR), l’organe chargé d’exorciser la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens des vieux démons de la violence et du sang qui les ont hantés durant les deux dernières décennies.
On n’avait pas besoin de dessin pour savoir que le pouvoir d’Alassane Ouattara risquait de se mettre à dos son opposition et une partie de l’opinion publique africaine en «livrant» Charles Blé Goudé à la CPI. Surtout dans un contexte africain où la justice internationale incarnée par cette haute juridiction est au banc des accusés de plusieurs gouvernements africains qui n’y voient que le prolongement de l’impérialisme.
Si malgré toutes les critiques qui lui ont été faites avec le transfèrement de l’ex-président Laurent Gbagbo, Abidjan revient à la charge avec un autre prisonnier tout aussi célèbre que le premier, c’est bien la preuve qu’elle est prête à assumer les flèches qui lui sont décochées. Mais à quel prix?
Force est de constater que si le président Alassane Ouattara a ses raisons que certains ignorent, le processus de réconciliation ne risque pas moins de prendre un coup avec ce nouvel épisode judiciaire. C’est en tout cas du pain béni pour le FPI qui n’hésitera pas à monter les enchères politiques dans les prochains jours.
Fasozine.com
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