La rapidité avec laquelle la situation sociopolitique a évolué, ces dernières heures, n’a pas laissé indifférente, Karim Ouattara, conseiller spécial du président de la CDVR, chargé de la jeunesse.
Face à la presse hier, il s’est prononcé sur le transfèrement de Charles Blé, de l’appel du FPI à la rupture du dialogue avec le pouvoir, au boycott de l’audience des victimes de la crise postélectorale, du recensement général de la population et de l’habitat. D’entrée, le conférencier a appelé la jeunesse à l’apaisement. « Nous avons tous constaté le transfert de Blé Goudé. Aujourd’hui, ce que je peux conseiller à ses partisans, c’est de lui préparer une bonne défense. Je partage l’amertume du FPI, de ses amis, de ses proches. Mais en même temps, je les invite à ne pas tomber dans la confusion. Je lance un appel au calme, un appel à l’apaisement et à la sérénité », a conseillé le collaborateur de Charles Konan Banny. Il faut, selon lui, rester calme pour prendre les bonnes décisions au bon moment. Il ne faut pas tomber dans la précipitation et dans les sauts d’humeur. Parce que pour lui, le droit peut être dit à la CPI de façon équitable. C’est pourquoi, il dit ne pas comprendre l’appel du FPI à boycotter l’audience des victimes lancée par la CDVR. Le conférencier dit ne pas comprendre l’attitude du FPI qui, tout en dénonçant l’immobilisme de la CDVR, lance un mot d’ordre pour s’opposer à l’audition des victimes, étape essentielle conduisant à la réconciliation des Ivoiriens. Selon lui, il faut mettre fin à la souffrance des victimes. Face à la situation, le conférencier a lancé un appel au sens du patriotisme des militants du FPI. « N’invitons pas les victimes à nouveau sur le scène politique. Aujourd’hui, elles n’attendent que réparation. C’est ce qui doit être le soucis de tous les hommes politiques », a-t-il indiqué. Sur la même lancée, Karim Ouattara a invité le FPI à ne pas rompre le dialogue avec le pouvoir, comme indiqué dans une déclaration rendue publique le samedi dernier. En revanche pour réussir l’opération du recensement général de la population et de l’habitat, il faut, selon le conférencier revoir le calendrier ou la manière d’approche en tenant compte de l’appel.
Le Patriote
Thierry Latt
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