Côte d’Ivoire – ces ex-rebelles criminels encore en liberté

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Par Franck Toti

Auteurs et acteurs d’une rébellion armée et de l’offensive militaire en pleine crise postélectorale, Guillaume Soro et ses ex-chefs de guerre continuent de jouir d’une impunité aussi bien en Côte d’Ivoire qu’aux yeux de la CPI, qui agace et surprend plus d’un Ivoirien.

A lors que la Côte d’Ivoire peine toujours à avancer dans le processus de réconciliation, le gouvernement ivoirien vient de porter un autre coup presque-fatal à ce processus, avec le transfèrement de l’ex leader des Jeunes Patriotes, Charles Blé Goudé, artisan de la résistance «aux mains nues». C’est la deuxième personnalité du camp Gbagbo qui est transférée à La Haye, après l’exprésident lui-même, tous deux visés par les mêmes chefs d’accusations. Une justice internationale à sens unique dont les actes jusque là crédibilisent sinon entérinent la justice des vainqueurs qui a court depuis trois ans en Côte d’Ivoire. Puisque l’actuel président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, et les ex-chefs de guerre ne sont guère inquiétés. Soro, ex-patron de la rébellion de septembre 2002, était le commandant des opérations lors de l’offensive militaire des Frci durant la crise postélectorale. C’est à ce titre qu’il avait sillonné différentes régions du pays en mars 2011 pour galvaniser ses «troupes». La suite est connue avec le massacre de Duekoué à partir du 28 mars 2011 par les forces de Losseni Fofana dit Commandant Loss, aidées de leurs supplétifs Burkinabè sous les ordres du tristement célèbre Amadé Oueremi. Les Ivoiriens ont dû subir les attaques simultanées des Frci dans plusieurs villes du pays jusqu’à Abidjan, avec son lot de tueries. Dans leurs offensives militaires à Abidjan, les exchefs de guerre ont commis d’innombrables exactions, à en croire les différents rapports des ONG internationales des droits de l’homme. Un rapport de Human Rights Watch (HRW) publié suite à une enquête diligentée du 13 au 25 mai 2011 sur les massacres postélectoraux en Côte d’Ivoire, avait épinglée les Commandants Chérif Ousmane, Ousmane Coulibaly dit Ben Laden et le Capitaine Eddy Medy des Frci dans les massacres de civils à Yopougon. Sans être exhaustif sur les crimes relevant de la compétence de la CPI et commis par le camp Ouattara, il faut rappeler l’exécution pure et simple du ministre Désiré Tagro et des nombreux civils à l’intérieur de la résidence du président Laurent Gbagbo. Autant de crimes qualifiés de crimes contre l’humanité qui sont jusque-là ignorés par le Bureau du procureur de la CPI, qui a décidé de s’acharner contre le camp Gbagbo. Pendant ce temps, ces présumés criminels de guerre jouissent d’une liberté arrogante et sont promus pour leurs «hauts faits de guerre.

Le Nouveau Courrier

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