Révoltés contre leurs patrons, les enseignants du primaire et du secondaire catholiques veulent entrer en grève illimitée, si aucune solution n’est trouvée à leurs problèmes
Par Traoré Yacouba Diarra
On s’achemine probablement vers une année blanche dans l’enseignement catholique. C’est en tous cas, la menace qui a été brandie, samedi à Yamoussoukro, par Arsène Diby et Nestor Kouassi, respectivement secrétaires généraux du Syndicat national des enseignants du primaire catholique de Côte d’Ivoire (Synepcaci) et du Syndicat national des enseignants du secondaire catholique de Côte d’Ivoire (Synesca). Les deux leaders syndicaux étaient les invités de l’Association des agents de presse de la capitale (Aa-presse) à son siège. Pour eux, « L’enseignement catholique a toujours été confronté à des difficultés mais la réalité aujourd’hui est qu’il est dirigé par quelqu’un qui n’a aucun respect pour l’être humain, ni aucune conscience de la mission que lui a confiée par l’Eglise catholique ». Dans leur viseur, le père Marc Boa Ekressin, directeur national de l’enseignement catholique qu’ils chargent :« En février 2013, face au mépris de notre directeur national comme suite à des revendications que nous lui avons soumises, nous avons projeté une grève pour demander entre autres, le règlement de nos arriérés de salaire qui cumulent à plus de 20 mois d’impayé pour certains, l’augmentation des salaires, l’instauration d’une prime de logement au primaire et l’augmentation de celle du secondaire et bien d’autres questions comme le respect de la grille salariale au secondaire ». Et, de faire l’historique du mal qui ronge l’enseignement catholique : «Grace à l’implication de l’inspection et du ministère du Travail, un protocole d’accord a été trouvé entre le patronat et nous. Mais depuis, rien. Nous avons donc remis le dossier sur la table du patron qui contre toute attente a suscité une dissidence en notre sein et nous a répondu ne plus avoir d’interlocuteur syndical tant que la justice ne lui dit pas qui est le vrai responsable du Synepcaci. Nous nous sommes donc vus obliger d’aller effectivement en justice qui par décision de jugement nous a donné raison. Là encore, le directeur s’arc-boute. Mais entre temps, nous avons projeté un sit-in les 5, 6 et 7 février dernier. C’est avec la police autour de la direction et même de la paroisse où il loge que nous avons été accueillis par le directeur national. Ce qui nous a conduits à une grève les 10, 11 et 12 février dernier. Et jusquelà nous sommes sans suite. Nous avons donc décidé de prendre notre destin en main et cela nous coûtera ce qu’il faut ». Ils ont donc décidé de rentrer en grève illimitée si jusqu’au 18 mars aucune solution n’est trouvée à leurs problèmes.
L’Expression
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