Quels sont les sentiments qui vous animent après vous être fait recenser ce matin ?
HB : Je suis très heureux du démarrage de cette étape importante de la normalisation du pays. Je viens donc de me faire recenser. Vous savez, cela fait longtemps que nous n’avons pas eu ce recensement c’est-à-dire depuis 1998. Avec cette opération qui a commencé aujourd’hui, nous pourrons savoir combien d’Ivoiriens nous sommes, combien de non ivoiriens, bref avoir des statistiques fiables. Le recensement est un instrument essentiel pour le développement. Nous sommes dans une programmation de développement c’est-à-dire que nous devions programmer les choses, voir comment repartir la richesse et c’est bien de savoir combien nous sommes, qui nous sommes, où nous sommes. Je voudrais donc féliciter mon collègue le ministre d’Etat Mabri Toikeusse parce que ce recensement était attendu depuis très longtemps et enfin on l’a. C’est pourquoi, je voudrais inviter tous nos compatriotes à être disponibles à se faire recenser. Aussi voudraisje inviter nos compatriotes à ne pas faire de polémique et de confusion. Le recensement, ce n’est pas l’identification encore moins l’identification électorale. Cela n’a rien à voir. Là, ce sont les données statistiques pour savoir combien nous sommes, où nous habitons, dans quel foyer nous sommes, avoir les caractéristiques des Ivoiriens pour bien planifier les politiques de développement. Si nous savons le nombre de la population et que nous ne connaissons pas la situation, on ne peut pas avoir une bonne planification de développement. Et c’est essentiellement à cela que cette opération sert. Des partenaires au développement comme la Banque mondiale, le Fmi, la Bad ont besoin de ces statistiques pour mieux cibler leur contribution en Côte d’Ivoire. Et nous-mêmes gouvernants avions besoin de savoir ces statistiques pour mieux cibler notre politique nationale de développement.
Monsieur ministre, dans une déclaration publiée hier (dimanche) le Front populaire ivoirien a estimé que cette opération de recensement général n’était pas opportune puisqu’il y a encore de nombreux Ivoiriens en exil ?
HB : Depuis 1998, nous n’avons pas fait d’opération de recensement. Donc depuis cette date, nous n’avons pas de données. Toutes les données sont faites par extrapolation. Il ne faut pas que le Fpi confonde recensement général de la population et identification électorale. Cela n’a absolument rien à voir, il n’y a aucun lien. Le Fpi parle de réfugié mais dans le questionnaire, il y a des questions qui répondent à cette problématique. Nous savons aujourd’hui qu’il y a, à peu près, soixante mille réfugiés ivoiriens, mais dans le questionnaire, l’on vous demande s’il y a des gens de votre ménage qui sont en exil. Donc les résultats nous permettront d’affiner cette question et d’adresser cette problématique. Bien au contraire, tout monde doit venir se faire recenser sans faux-fuyant, sans arrière-pensée. Il faut arrêter de penser, chaque fois que le gouvernement pose un acte positif de voir qu’il y a une arrière-idée. Il n’y a aucune arrière-idée, un recensement de la population, c’est pour des données statistiques.
Quel impact ce recensement général de la population peut-il avoir sur le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité?
HB : Ce recensement va nous permettre de mieux planifier notre carte sécuritaire. Nous saurons par exemple où il y a plus d’Ivoiriens vulnérables. Donc dans le déploiement de nos hommes, nous saurons là où il faut envoyer plus de moyens, plus d’hommes, plus de véhicules. Aujourd’hui, nous travaillons au pifomètre. Demain, nous aurons des données et nous saurons, en fonction de l’ensemble des moyens que nous avons, comment les repartir de façon équitable pour avoir une réponse harmonieuse et équilibrée sur l’ensemble du pays.
Le Nouveau Réveil
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