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The prodigal son is back where he belongs.. #Drogba
L’histoire a commencé par des larmes de tristesse. Elle s’est terminée par des larmes de joie. Cette histoire, c’est celle de Didier Drogba à Chelsea. Celle d’un footballeur qui est arrivé en trainant des pieds et a longtemps été incapable de couper le cordon avec le club qui l’avait envoyé à Londres. Parce qu’il était bien là où il était et ne savait pas encore qu’il allait vivre huit années exceptionnelles sous le maillot des Blues. Huit saisons qui l’ont vu remporter un paquet de titres et, surtout, devenir un joueur de renommée internationale.
Mardi, pour la première fois depuis son départ, à la fin de la saison 2011/2012, Didier Drogba foulera de nouveau la pelouse de Stamford Bridge à l’occasion d’un huitième de finale retour de Ligue des champions. Rien d’un match de gala, comme le Marseille – Chelsea de 2010 qui avait fait office de super jubilé pour l’international ivoirien.
La dernière fois que Didier Drogba a touché un ballon avec le maillot des Blues sur les épaules, c’était le 19 mai 2012. En finale de Ligue des champions. Une tête. Un tir au but. Celui d’une vie. Une joie. La plénitude. Le sentiment du devoir définitivement accompli.
Depuis, Drogba est passé par la case Chine. Puis a retrouvé l’Europe il y a un an, du côté de Galatasaray où il a disputé un quart de finale de Ligue des champions, perdu face au Real la saison dernière. Après le 1-1 concédé à Istanbul à l’aller, il en visera un deuxième de rang, mardi. Dans une ambiance particulière. Le principal intéressé en est parfaitement conscient.
Chelsea est le club avec lequel j’ai tout connu, avec lequel j’ai atteint le plus haut niveau. C’est un moment spécial, je ne sais pas quelle va être ma réaction. Je redoute un peu.
Une chose est sûre : élu quelques mois après son départ « meilleur joueur de l’histoire du club », Didier Drogba (36 ans) sera bien accueilli. Parce que le 19 mai 2012. Mais pas seulement. Parce qu’après des débuts poussifs, des polémiques sur sa propension à se retrouver le nez dans le gazon, Didier Drogba à Chelsea, c’est une exceptionnelle réussite pour un joueur qui a percé sur le tard et qui est arrivé à Londres pour 37 millions d’euros, sans grande référence. Et qui a réussi tout ça avec les Blues :
Buts avec Chelsea 157 (4e meilleur buteur de l’histoire du club)
Buts en Premier League 100
Buts en Coupes d’Europe 34 (record du club)
Buts face à Arsenal 13 (sa victime préférée)
Buts en finales (toutes confondues) 9
Victoires en Coupe d’Angleterre 4 (et 4 buts en finales)
Victoires en Championnat d’Angleterre 3
Victoires en Coupe de la Ligue 2
Titres de meilleur buteur de Premier League 2
Victoires en Ligue des champions 1
De 2004 à 2012, il a (aussi) mis à ses pieds…
Un serial buteur, auteur de 29 buts en sélection argentine.
Un Ballon d’Or, dont Roman Abramovich était un fan absolu, et engagé pour 45 millions d’euros.
Une machine à buts espagnole débarquée en grande pompe pour près de 58 millions d’euros.
Drogba à Chelsea, c’est aussi un tempérament, quelques coups de sang qui ont aussi contribué à sa légende et forger toujours un peu plus son aura de guerrier. On mettra de côté cette gifle sur Vidic, mal venue en finale de la Ligue des champions 2008, et qui lui avait valu un carton rouge en pleine prolongation. On retiendra un an plus tard (mais un tour de C1 plus tôt) sa frustration et son « fucking disgrace » lancé aux yeux du monde et à M.Ovrebo, arbitre dépassé d’une sacrée demi-finale retour face au FC Barcelone (1-1). Drogba prendra lui une sacrée punition (six matches dont quatre ferme). A la hauteur de son pétage de plombs.
Eurosport
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