A Simferopol, la principale ville de Crimée, les habitants favorables au rattachement à la Russie célèbrent le résultat du referendum sur cette question.
En Crimée des milliers de personnes se sont rassemblées sur la place Lénine dans la principale ville, Simferopol, pour célébrer ce qu’elles considèrent être une majorité écrasante et décisive en faveur du retour à la Russie. Les autorités électorales en Crimée ont annoncé que le taux de participation très élevé est estimé à plus de quatre-vingts pour cent. Plus de quatre-vingt-cinq pour cent des bulletins de vote étaient en faveur du retour à la Russie, après le décompte de la moitié des bulletins.
Le Premier ministre par intérim de la région, Sergueï Aksyonov a déclaré à l’agence de presse Interfax que la Crimée fera partie de la Russie dans un délai le plus court possible.
Il a annoncé qu’il s’envolerait pour Moscou aujourd’hui avec une délégation du Parlement pour introduire une demande officielle d’adhésion à la Fédération de Russie. Il a également annoncé que dès la semaine prochaine, la monnaie russe, le rouble serait mise en circulation en Crimée aux côtés de la monnaie ukrainienne, la hryvnia. Le gouvernement ukrainien intérimaire a promis de poursuivre ceux qu’il appelle les «meneurs des séparatistes». Il aurait commencé selon certaines sources à mobiliser la garde nationale.
Les USA et l’UE rejettent le referendum et menacent la Russie
Les Criméens ont donc voté massivement en faveur de la sécession de l’Ukraine et du rattachement à la Russie mais le référendum est vivement critiqué par les Etats-Unis et l’Europe.
Les États-Unis et l’Union européenne ont déclaré que le vote était illégal et ils ont prévenu qu’ils ne reconnaîtraient pas le résultat. Dans un appel téléphonique, le président Obama a informé le président Poutine que les États-Unis et ses partenaires européens étaient prêts à prendre des mesures supplémentaires contre la Russie pour ses actions.
Washington a expliqué que l’époque où le monde restait passif pendant qu’un pays s’emparait par la force du territoire d’un autre était révolue depuis longtemps. Le président Poutine a quant à lui réaffirmé sa conviction que le vote en Crimée était conforme au droit international.
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