Mabri a manqué de tact
C’est un Mabri Toikeusse très remonté contre le Directeur de la communication du recensement général de la population qui l’a licencié, samedi, à Bouaké, au cours de la cérémonie de lancement de l’opération. S’il y a des raisons qui ont guidé la décision du ministre, il reste entendu que la manière était inélégante et cavalière. Surtout qu’elle est intervenue en public. Il existe, dans l’administration, des méthodes pour régler ce genre de situation. Et Mabri Toikeusse ne peut pas l’ignorer.
L’Expression
Albert Mabri Toikeusse
“Le recensement n’a pas de visée politicienne”
Devant les populations de Yamoussoukro dimanche, le ministre du Plan et du Développement a levé l’équivoque sur les objectifs du quatrième Recensement général de la population et de l’habitat (Rgph). D’emblée, Mabri Toikeusse a précisé que le Rgph n’a une visée politique. Il a indiqué qu’il s’agit pour l’Etat de se donner les moyens de développer le pays dans la justice et l’équité. Il a, pour cela, appelé la classe politique à s’approprier cette opération. « C’est différent de l’identification. Il ne s’agit pas pour nos agents d’aller contrôler qui est ivoirien ou pas. Tout le monde sera recensé. Après, à l’identification, on verra qui est ivoirien qui ne l’est pas », a-t-il clarifié. Pour lui, on fait la politique pour servir l’Etat et ses concitoyens. Et de rafraichir la mémoire de tous ceux qui crient au loup : « Le dernier recensement s’est fait sous le président Bédié en 1998, mais cela a servi à tous les régimes successifs. Ce n’est donc pas une opération qui va servir Alassane Ouattara seul ou son gouvernement. Cela va servir à toute la Côte d’Ivoire et tous ceux qui viendront. Le Rgph n’a pas de retombées de politique politicienne immédiate pour qui que ce soit. Il doit intéresser tous les politiques parce qu’on va tous élaborer bientôt des projets de gouvernement et de société à proposer aux Ivoiriens pour 2015. Mais cela se fait sur la base de chiffres. Mais quel programme de gouvernement un politicien présentera en 2015 sans chiffres ? S’il ne dispose pas de chiffres réels, il fera un programme dépassé ». Il est convaincu qu’il n’y aura pas de grande Côte d’Ivoire avec un développement bien pensé s’il n’y a pas de recensement général de la population et de l’habitat. Il a donc invité la population à la mobilisation autour de l’opération. Cela, a dit Mabri, permet à l’Etat de bien programmer les choses. C’est à ce prix, a-til poursuivi, que la population ivoirienne ressentira les effets de la croissance. « Chacun veut ressentir les effets de la croissance. Comme l’Etat ne se promène pas pour distribuer l’argent à chacun, nous avons deux à trois mécanismes pour faire ressentir la croissance. Le premier, c’est tout ce qui peut permettre de créer l’emploi (…) La deuxième manière, c’est de rapprocher les services de l’Etat à la population. Il ne s’agit pas de créer des départements et des sous-préfectures, mais de créer des écoles, des centres de santé, de donner de l’eau potable, l’électricité, de construire des routes etc. C’est la manière pour nous de distribuer l’argent», a-til expliqué. Avant d’inviter les guides religieux, les chefs de communauté et de village, les organisations de femmes et de jeunes et la société civile à la sensibilisation des populations.
Traoré Yacouba Diarra
L’Expression
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