Côte d’Ivoire – des enseignants du privé laïc annoncent une « grève illimitée » le 24 mars

Eleves-Dimbokro

Par Patrice Allégbé

Le Syndicat national des enseignants du privé laïc de Côte d’Ivoire (Syneplaci), entamera une « grève illimitée » à partir du 24 mars 2014 « si rien n’est fait » par les fondateurs d’établissements pour « payer 26 milliards d’arriérés de salaires » relatifs à une « augmentation bloquée depuis 20 ans », a dit à ALERTE INFO son secrétaire général Oumar Camara.

« Jusqu’à samedi, s’il n’y a pas de suite, lundi (24 mars), nous aussi on rentre en grève » et ce sera un mouvement « illimité », a déclaré M. Camara, qui a confié que la fermeture des classes annoncée pour le 17 mars par le patronat, la Fédération des établissements scolaires privés et laïcs (Feneplaci), ne concernait pas les enseignants, qui seront à leurs postes.

Le syndicat des enseignants a suspendu le 22 février son mot d’ordre de grève, pour engager des négociations « avec le gouvernement mais nous sommes sur notre fin vu la lenteur avec laquelle les discussions se font », a déploré M. Camara.

II s’agit d’ »un changement de salaire qui est bloqué par le patronat », notamment des augmentations, a-t-il dit, faisant observer qu’un enseignant « qui est payé à 103.000 Fcfa depuis 94, vingt ans après, (se retrouve) à ce solde parce que le patronat s’oppose à l’application de la loi ».

« Nous attendons le 22 mars pour aller en Assemblée générale pour voir ce qui a été fait par rapport à notre grève que nous avons suspendue, et si rien n’est fait, le 24 ou le 25 mars on ira en grève aussi contre le patronat qui nous doit de l’argent », a-t-il indiqué.

« Lundi, nous en tant qu’enseignants, on est en classe, si le patronat fait sortir les élèves » pour réclamer au gouvernement ses 18 milliards d’arriérés, « on viendra pour travailler, (car) on n’est pas en grève », a-t-il fait savoir.

Pour 300 établissements privés laïcs soit près de 7 à 8.000 enseignants inscrits, il ressort des arriérés de 26 milliards Fcfa, mais pour l’ensemble des employés estimés à 3.000 enseignants actuellement, le décompte avoisine la centaine de milliards « que le patronat nous devra », a-t-il poursuivi.

Le patronat qui « n’a pas apprécié une grève des enseignants le 10 février », a initié des dossiers pour renvoyer tous ceux » qui observé le mouvement et « on ne suivra pas le patronat dans sa grève », a martelé M. Camara.

Une autre grève des enseignants des écoles catholiques est annoncée pour mardi. De son côté, la Feneplaci a assuré le week-end, que leur mot d’ordre de grève était suspendu, dans une déclaration à la RTI 1, la télévision publique.

PAL
Alerte-info.net

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