Le gouvernement Duncan a subi un léger réaménagement hier. Les ministres Cissé Bacongo et Gnamien Konan ont fait une permutation de ministères. Mais qu’est-ce qui a motivé cette décision
Par Kra Bernard
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Les dessous d’une décision inattendue
Le fait d’envoyer Bacongo à la Fonction publique qui est un département plus vaste et encore sensible ne peut en aucun cas être appréhendé comme une sanction parce que Ouattara ne fait rien au hasard. C’est certainement la même chose pour le ministre Gnamien Konan qui prend le fauteuil de Bacongo. Le douanier-informaticien qui a révolutionné la Fonction publique va parachever avec sa touche particulière ce que Bacongo a commencé à l’Enseignement supérieur. C’est vrai qu’il atterrit dans un département plus compliqué que la Fonction publique, mais Gnamien Konan est également un homme de mission etde défi.
Sanction ou promotion ?
Leprésident de l’Upci va donc capitaliser son expérience acquise à la Direction générale des douanes et au ministère de la Fonction publique pour apporter sa touche particulière au départ nouveau. Le président de la République a effectué ce réaménagement pas pour sanctionner qui que ce soit, mais pour faire baisser la fièvre à l’université. Tout le monde sait que dans le fond, les étudiants et les enseignants se sont saisis de l’incident de la police universitaire pour poser des revendications superflues. Après avoir injecté près de 110 milliards de Fcfa dans les universités, Ouattara ne veut surtout pas entendre parler de troubles à l’université. Et comme cette crise apris une allure de sorcellerie politique où l’on veut réveiller le monstre Fesci, le chef de l’Etat, en prenant cette décision, veut calmer le jeu. Au-delà de crise de la police universitaire, il y a eu aussi la guéguerre Bacongo-Sidibé Valy à propos de l’organisation des concours de l’Ens. L’un mis dans l’autre, le chef de l’Etat a décidé d’affecter son bras droit dans un autre ministère pour contenter les nageurs en eau trouble. Comme c’est la tête de Bacongo que la Fesci et certains enseignants n’aiment pas, le nouveau ministre aura la charge de continuer les mêmes réformes pour lesquelles une frange de la communauté universitaire ne veut pas de lui. Or, le nouveau patron de l’Enseignement supérieur, pendant la campagne pour la présidentielle de 2010, avait indiqué que s’il était élu, son premier réflexe serait de dissoudre la Fesci. A l’enseignement supérieur, un dur à cuir est parti, mais un autre arrive (…)
L’Expression
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