Côte d’Ivoire Yopougon – une manifestation parrainée par Bédié interdite par des mains obscures, Kafana accusé

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Accusé, le maire Kafana Koné réagit

Le groupement d’intérêt économique, Beat-ci, dont le siège se trouve à Yopougon avait projeté d’honorer les femmes à l’occasion de la journée internationale de la femme. Il avait choisi la place CP1 de Yopougon au quartier Sicogi. Spots télé et passage à l’émission « Matin Bonheur » ont été faits avant le jour-J. L’événement a été annoncé avec le parrainage du président du Pdci, Henri Konan Bédié, et des tee-shirts ont été confectionnés à son effigie. Toute cette organisation ne connaîtra pas un aboutissement heureux puisque le samedi 8 mars 2014, dès les premières heures de la matinée, la police a envahi la place, interdisant toute cérémonie, à la surprise des organisateurs dont Koné Lanciné dit Matchè, président de Bien-être des employés et auxiliaires du transport de Côte d’Ivoire (Beat-ci). Des dizaines de femmes étaient mobilisées, et devaient recevoir des congélateurs en guise de prêt en nature pour leurs activités commerciales. D’autres devaient recevoir des décorations de l’association pour leur fidélité et leur bravoure dans leurs secteurs d’activités.

La cérémonie a té délocalisée dans l’enceinte exiguë du siège de l’association, sis au quartier Banco 2. Là, le représentant du parrain Bédié, Dr Doukouré Moustapha ancien maire de Yopougon, a fustigé le comportement des autorités municipales. L’ex-candidat du Pdci aux municipales, a lancé des piques : ‘’certains n’ont pas compris que quand il s’agit d’une affaire de femmes, tout le monde doit s’aligner. On ne peut pas faire passer de spot télé si le président Bédié n’a pas donné son accord’’. Puis, il a ajouté : ‘’voilà un jeune, qui malgré toutes les difficultés qu’on veut lui faire, est au service de ses frères et sœurs. Je crois que tout le monde devrait s’aligner sur lui. Aujourd’hui c’est un jour de fête, c’est-à-dire un jour pour être en joie. (…) Femmes, vous n’êtes pas abandonnées contrairement à ce que certains veulent vous faire croire. Vous serrez toujours encadrées, entourées et vous bénéficierez de notre disponibilité. Les femmes doivent réussir, n’en déplaise à certains esprits chagrins. Quand on a la charge de s’occuper des autres, il faut s’occuper des autres. C’est pourquoi je remercie Matchè et toute son équipe pour cette initiative. Il prouve que, même quand on n’est pas allé à l’école, on peut et on doit être intelligent. L’intelligence se donne au berceau et chacun doit cultiver son intelligence».
Dans la conférence de presse qu’il a organisée suite à l’incident, Matchè, est revenu sur les circonstances de ce qu’il assimile à une volte-face de la mairie. Son événement, relate-t-il, répondait aux objectifs de satisfaction du bien-être des membres de son organisation qui regroupe 370 associations pour près de 37 mille adhérents. Beat-ci soutient, selon lui, ses adhérents par du microcrédit et ce, samedi là les femmes devaient être à l’honneur. Il dit avoir fait les démarches nécessaires auprès de la mairie, avant de solliciter le parrainage du président Bédié. Qu’il dit avoir choisi pour sa bonne entente avec le président Ouattara. Des courriers ont même été envoyés, expliquera-t-il à la mairie, avec avis favorable du maire qui faisait partie des invités du jour. Hélas, les choses ne se passeront pas comme souhaité. ‘’Nous avons payé tous les frais, pour l’obtention de la place. Mais le samedi à 6 heures, les policiers sont arrivés sur les lieux. Ils m’ont dit que sur recommandation du maire, la cérémonie ne devrait pas avoir lieu. Ils nous ont dit que si nous ne voulions pas obtempérer, nous allions assumer les conséquences qui, s’en suivraient’’, a expliqué Koné Lanciné dit Matchè.

La réaction du maire Kafana

Joint par l’IA, le maire Kafana qui était à Grand Bassam le samedi, a pris le contre-pied des déclarations des organisateurs. Il a dit ne pas être au courant de quoi que ce soit. ‘’Je ne suis pas au courant. Je n’ai pas de raison de le faire. S’ils ont demandé mon autorisation préalable, je ne sais pas pourquoi il y aurait ensuite une interdiction. Ils disent avoir eu une autorisation mais moi je ne suis pas au courant. J’espère qu’ils vous ont montré les réponses à leurs courriers. Si tel était le cas, demandez-leur qui leur a donné la réponse mais moi je ne sais pas, je ne suis pas au courant’’, a répliqué Gilbert Koné Kafana.

S.Débailly

L’Intelligent d’Abidjan

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