Il ya deux ans, nous annoncions en exclusivité sous-régionale et mondiale que le Président Alassane Ouattara serait désigné par ses pairs, président de la Cedeao. Quelques semaines plus tard cela fut fait. Le chef de l’Etat ivoirien a depuis lors bouclé deux mandats, et devrait passer dans quelques semaines, le flambeau à un autre chef d’Etat de la sous-région lors d’un sommet annoncé à Yamoussoukro en Mars, par le président de la République lui-même, vendredi dernier depuis Paris. Mais qui sera le successeur du PRADO ? Selon des sources diplomatiques, les présidents Macky Sall et Alpha Condé, qui avaient été pressentis, pourraient décliner l’offre et faire le choix élégant et « galant » de s’effacer au profit dela Présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf. Après le francophone Alassane Ouattara, la Présidente du Libéria anglophone, devrait donc présider aux destinées de l’organisation sous-régionale pour une durée d’un an. Ellen Johnson Sirleaf est la première Présidente d’un pays d’Afrique, le Libéria et est prix Nobel de la Paix 2011. Née le 29 octobre 1939 Ellen Johnson Sirleaf est rentrée dans l’Histoire, en devenant en 2006 la première Présidente élue d’Afrique, à la tête du Libéria, un pays sorti de 14 ans de guerres civiles. Dès son investiture, elle a entrepris une opération de charme auprès des Institutions financières internationales qui la connaissent bien : économiste formée à Harvard, cette mère de quatre enfants et grand-mère de huit petits-enfants a travaillé pour l’ONU et la Banque mondiale.
Ellen Johnson Sirleaf a contribué au retour de la paix dans son pays, et dans la sous- région. Elle a participé à la résolution de la crise ivoirienne, depuis son élection à travers son implication, dans les différents accords de paix. Entretenant des relations de bon voisinage avec la Côte d’Ivoire depuis son élection, la Présidente du Libéria, à la suite des autorités précédentes et de Laurent Gbagbo, a maintenu des relations excellentes, fraternelles et amicales avec le gouvernement du Président Ouattara. Il s’agit à travers son choix, selon des sources diplomatiques ouest-africaines, de rendre hommage à une militante de la démocratie, de la promotion des femmes et de l’intégration sousrégionale. Tout en innovant avec une dame à sa tête, la CEDEAO va également saluer et soutenir la fin de mandat de la Présidente libérienne. Elue pour la première fois en 2006, elle a été réélue en Octobre 2011 et ne devrait pas se représenter, à la fin de son mandat dans deux ans.
Concernant le Président Ouattara, il devrait, sauf, extraordinaire, après son éventuelle réélection en Octobre 2015 en Côte d’Ivoire, être en pôle position pour être coopté comme président de l’Union africaine, et de ce fait parler au nom de tout le contient africain, durant une année(…)
L’Intelligent d’Abidjan
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