L’ouverture du Marché des arts du spectacle africain (MASA), ce samedi, marque la relance de la culture ivoirienne, qui a subi la crise politique du pays, durant la décennie écoulée.
Le MASA démarre ce samedi, à 16h GMT, au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, par un grand concert animé par le Malien Salif Keita, les Ivoiriens du Magic System ou les Nigérians de P-Square. La septième et avant-dernière édition de l’événement date de 2007.
Le Congolais Koffi Olomidé, l’Ivoirien Meiway et d’autres grands musiciens africains se produiront ailleurs à Abidjan, ainsi qu’à Grand-Bassam (près d’Abidjan) et Bouaké (Centre). D’autres artistes sont attendus au MASA 2014.
Cet évènement faisant venir en Côte d’Ivoire de nombreux acteurs culturels du continent a été créé en 1993, à Abidjan sous l’impulsion de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
C’est une biennale dédiée aux professionnels africains de la danse, du théâtre et de la musique, qui vise à faciliter aux artistes l’accès au marché international.
Mais « déjà depuis 2001, ce n’était pas la joie. Les acheteurs ne venaient plus. En 2005, il n’y a pas eu de MASA. Et à partir de 2007, ça a été très très préoccupant », a expliqué à l’AFP Yacouba Konaté, son directeur général.
La Côte d’Ivoire est entrée en 2000 dans une grave crise politique. Les violences postélectorales de 2010-2011 ont fait plus de 3.000 morts, à elles seules.
Un budget de 1,3 milliard
En raison du retour à la stabilité dans le pays, « il était donc normal que le MASA reprenne », a dit Maurice Bandaman, le ministre ivoirien de la Culture.
Le budget de l’édition 2014 s’élève à 1,3 milliard de francs CFA (2 millions d’euros) fournis par l’Etat ivoirien, le district d’Abidjan, l’OIF et d’autres organismes internationaux et partenaires privés.
Alors que 24 groupes avaient fréquenté la première édition du festival, 63 s’y retrouveront pour cette huitième édition, soit 450 artistes et 1.500 festivaliers, selon Bandaman.
Yacouba Konaté a annoncé que 215 promoteurs culturels, dont 50 Africains, sont attendus au MASA.
Aux disciplines habituelles (théâtre, danse, etc.) ont été ajoutés le conte, l’humour et la mode.
BBC Afrique
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