En Côte d’Ivoire l’heure de vérité pour la Commission dialogue, vérité et réconciliation

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Par Jeune Afrique

Prolongée d’un an en janvier, la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) et son président Charles Konan Banny sont attendus au tournant.

Créée en 2011, la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) devait être un pilier central de la pacification des esprits dans un pays ayant connu une décennie de crise politico-militaire et de partition de son territoire.

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Mais après deux ans d’activité, la CDVR, qui a récemment obtenu une prolongation d’un an de son mandat, n’a guère convaincu. La société civile ivoirienne critique unanimement le « manque de résultat » de la commission. La Ligue ivoirienne des droits de l’Homme appelle à des « réformes » pour faire bouger « une machine lourde ».

Les victimes du conflit assurent que la CDVR les « ignore », se désole Issiaka Diaby, le président du principal collectif les rassemblant.

« Centres d’écoutes »

Son président, l’ancien Premier ministre ivoirien Charles Konan Banny a indiqué jeudi 27 février vouloir « terminer le job », a annoncé l’ouverture prochaine de « centres d’écoutes » pour permettre aux victimes de raconter leur histoire et aux bourreaux de demander pardon.

Des « centres d’écoutes » seront « bientôt » ouverts « à travers le pays » pour permettre aux Ivoiriens « qui le veulent et qui ont été victimes » de « se faire
entendre », promet Charles Konan Banny. « Nous demandons aux Ivoiriens qui se considèrent comme auteurs d’actes répréhensibles, d’avoir le courage de reconnaître et l’humilité de demander pardon », ajoute-t-il.

Rassemblement des républicains (RDR), le parti du président Alassane Ouattara, s’est réjoui de cette annonce. « Le temps des victimes est arrivé », a décalré son porte-parole Joël N’Guessan, qui souhaite que la « phase des écoutes » soit « très suivie » afin que la Côte d’Ivoire opère une « catharsis » lui évitant de retomber dans son « passé tragique ».

« Que tous ceux qui ont été auteurs de crimes odieux fassent œuvre de repentance », assène-t-il.

« Confiance »

Son de cloche différent du côté du Front patriotique ivoirien (FPI). Son leader Affi N’Guessan se demande si « toutes les conditions sont réunies » pour la « recherche de la vérité ».

Malgré plusieurs gestes de bonne volonté du pouvoir, le FPI déplore que la « confiance » ne soit « pas totalement restaurée ».

Le principal parti d’opposition demande à la CDVR de « s’impliquer dans le dialogue politique » afin de rapprocher pouvoir et opposition « de manière à ce que toutes les questions qui perturbent l’environnement socio-politique (…) soient réglées ».

(Avec AFP)

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