Avec Reuters et agences
«Le directeur général d’Ecobank, Thierry Tanoh a échoué à lever des fonds, échoué à apporter la stabilité ou l’efficacité à la banque» selon Matjila Daniel, membre du Conseil d’Administration, qui représente la Public Investment Corporation de l’Afrique du Sud (PIC), le plus gros actionnaire de la banque avec 18%.
«La Public Investment Corporation soutient la restructuration du conseil d’administration de Ecobank et serait éventuellement prêt a soutenir un changement du directeur » a déclaré Matjila Daniel mercredi à Reuters.
Les actionnaires de Ecobank sont appelés le 3 mars prochain à voter des réformes au sein de la Banque, dont le point principal semble être la nouvelle composition du Conseil d’Administration dans lequel PIC ne souhaite plus voir M. Tanoh siéger. Les cadres supérieurs sont divisés sur le cas Tanoh. De hauts dirigeants dont les 4 directeurs adjoints ont récemment appelé à sa démission.
Ecobank: PIC veut imposer “son homme” et son agenda
(Financialafrik.com)
Kwasi BoatinL’assemblée générale extraordinaire d’Ecobank est prévue le 3 mars prochain. Parmi les points figurant dans l’ordre du jour, la désignation d’un conseil d’administration provisoire de 7 membres dont le directeur général, Thierry Tanoh. Selon nos informations, le sud africain PIC, actionnaire à hauteur de 18%, a tenté d’écarter M. Tanoh de ce board provisoire qui dirigera la banque panafricaine jusqu’en juillet. La manoeuvre a échoué.
Loin de s’avouer vaincu, PIC est revenu à la charge en voulant placer une sorte de jocker. Il s’agit en l’occurrence de Kwasi Boatin (photo), ghanéen, administrateur non exécutif depuis 2009, dont la nomination dans le board fera l’objet d’une résolution individuelle. Cela alors que les 6 autres membres (Hewett Benson, Mamman Bashir Ifo, Assaad Jabre, Daniel Mmushi Matjila, André Siaka et Thierry Tanoh) passeront dans une seule résolution. Est-ce à dire que monsieur Boatin aura plus de pouvoirs et de poids que les six autres membres réunis?
Il convient de souligner qu’aucun des 4 directeurs généraux, co-auteurs de mail envoyé le 13 février et appelant à la démission de M. Tanoh, ne figurent dans cette short list. Certains de ces hauts dirigeants sont exposés par le volume II du rapport Ernesy and Young, un rapport qui pointe d’importantes irrégularités dans la gestion passée d’Ecobank.
Entre autres irrégularités relevées, l’achat d’un immeuble pour un prix de 80 millions de dollars et des commissions de 6 millions de dollars auprès du nigérian AMCON (actionnaire de la banque à hauteur de 8,6%), sans l’aval préalable du conseil d’administration. La plupart des irrégularités et acquisitions auraient eu lieu entre 2011 et 2012. Nul doute, une éventuelle publication de ce rapport sur la gestion passée d’Ecobank clarifiera les positions des uns et des autres. En classant (du moins pour le moment) ce rapport, la SEC protège certaines personnes. Volontaire? Involontaire?
Financialafrik.com
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