Par Serge Alain Koffi
Le président de commission chargée de conduire la réconciliation en Côte d’Ivoire, Charles Konan Banny a admis lundi à Abidjan que “beaucoup reste à faire” pour réconcilier les Ivoiriens après la grave crise postélectorale de novembre 2010-avril 2011.
“Il s’agit pour l’ensemble des Ivoiriens de recréer le climat de confiance. Il ne peut pas avoir de réconciliation si on ne se fait pas confiance”, a affirmé Charles Konan Banny, à l’issue d’une audience hier 24 février 2014, à son cabinet privé à Cocody (quartier chic à l’est d’Abidjan) avec Pascal Affi N’guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ancien chef d’Etat Laurent Gbagbo.
Charles Konan Banny, ancien Premier ministre sous Laurent Gbagbo, a entamé lundi par le FPI, une série de rencontres avec les principales formations politiques qui devraient s’achever jeudi. Le Rassemblement des républicains (RDR) de l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara ne figure pas au programme.
Cette rencontre avec M. Affi, la deuxième en moins d’un mois, intervient dans un contexte de décrispation.
Une soixantaine de détenus pro-Gbagbo, civils et militaires, emprisonnés suite à la crise postélectorale qui a officiellement fait près de 3.000 morts, ont été par vagues successives, mis en liberté provisoire.
Reconnaissant ces “avancées notables’’ dans la réconciliation, Konan Banny a ajouté que “beaucoup’’ restait cependant à faire. “Il faut donner des signaux et des actes”, a-t-il conclu.
Pour Pascal Affi N’guessan dont le parti continue de réclamer la libération de M. Gbagbo, incarcéré depuis trois ans à La Haye, “la confiance n’est pas totalement restaurée’’ en Côte d’ivoire où “tous les acteurs de la crise ne sont pas tous rassemblés’’
SKO/GBK
alerte-info.net
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