Par Edwige FIENDE
Doudou Diene, expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, a souhaité vendredi que Simone Gbagbo, épouse de l’ex-président ivoirien et les prisonniers libérés provisoirement dans le cadre de la crise postélectorale soient « jugés » avant les élections de 2015, face à la presse.
« Les gens qui ont fait l’objet de liberté provisoire doivent être jugés avant la campagne électorale » pour la présidentielle de 2015, a affirmé M Diene devant des journalistes, au siège de le la mission onusienne à Abidjan.
En août, la justice ivoirienne a libéré provisoirement 14 détenus de la crise postélectorale dont Pascal Affi N’ Guessan, président du parti de Laurent Gbagbo, actuellement détenu à La Haye et suspecté pour crimes contre l’humanité.
L’expert indépendant a également souhaité que le jugement de l’ex-Première dame, Simone Gbagbo « ait lieu en amont de la campagne électorale » pour le scrutin présidentiel de 2015.
Les autorités ivoiriennes ont « procédé à l’arrestation d’un certain nombre de gens qui attendent leur jugement, ces personnes sont nombreuses, il va falloir qu’elles soient traduites en justice avant la campagne électorale », a-t-il ajouté.
M. Diene a dit avoir rencontré l’ex-chef de l’escadron blindé d’Agban,le commandant Jean-Noël Abéhi, arrêté en février 2013 et Jean-Yves Dibopieu, l’ex-leader du principal syndicat estudiantin, également proche de Gbagbo, tous détenus à la Direction de surveillance du territoire (DST).
« Leurs conditions de détention se sont améliorées », a souligné l’expert indépendant, ajoutant qu’il allait aussi rencontrer l’ancien leader des « jeunes patriotes », Charles Blé Goudé, détenu à Abidjan, après son extradition du Ghana en janvier 2013.
Mme Simone Gbagbo et le leader des jeunes patriotes, Charles Blé Goudé sont sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (Cpi), qui demande à l’Etat ivoirien leur transfèrement à La Haye.
Sur la liberté d’expression et de circulation, M. Diene s’est dit « inquiet qu’à la veille des élections, qu’il y ait eu des incidents » et que « des leaders politiques n’aient pu tenir des meetings politiques ».
« Que tout soit fait et que les moyens de l’Etat soient utilisés pour que la liberté d’expression devienne une réalité et que tous les partis politiques en bénéficient », a-t-il poursuivi.
Le président du Front populaire ivoirien (Fpi, opposition) a reporté récemment un meeting à Abobo au nord d’Abidjan, après que le maire de la commune, un proche et membre du gouvernement de Ouattara, a interdit ce rassemblement.
En décembre 2013, Pascal Affi N’Guessan avait été empêché par des « jeunes manifestants se réclamant du rdr », le parti du chef de l’Etat, de tenir un meeting à Doropo (Nord-est).
EFI/GBK
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