Deux faits m’ont amené à ne plus m’emmerder à vouloir démentir la mort de certaines personnes. D’abord il y a eu cette rumeur absolument folle qui avait tué Watao, photo non authentifiée d’une ressemblance douteuse, à l’appui. Pour le cas Watao, j’avais déclaré que j’avais eu au téléphone au moins deux journalistes qui se trouvaient au Golf à ce moment et qui assuraient qu’il était bien vivant, sans aucune égratignure. L’un des journalistes a même rigolé en disant que Watao pouvait bien mourir, mais pas au front (comprenne qui pourra). Quand j’ai démenti cette information, j’ai été proprement insulté par ceux qui confondent lubie et réalité. Le deuxième fait est celui de la rumeur totalement insensée, toujours pendant la crise postélectorale, qui avait tué Blé Goudé, photo d’un gringalet au visage à moitié couvert par un bandeau, à l’appui. J’ai beau insisté sur le fait que j’avais une source infaillible qui m’avait assuré qu’il avait vu Blé Goudé dans sa fuite, à Takouradi au Ghana, avec force détails, rien n’y fit. J’avais aussi été proprement injurié par ceux qui confondent fait et volonté.
Depuis lors, j’ai compris : certains Ivoiriens croient ce qu’ils veulent croire et rien ni personne ne peut les empêcher de croire leurs lubies. Sérieusement, nous sommes au 21è siècle et même la mort du roi des Baoulé (c’est le groupe ethnique qui entretient encore le mystère absolu autour de la mort de son guide) est, à la minute près, éventée par des canaux divers. Retenez donc une chose : personne en 2014 ne peut garder le secret sur la mort d’une personne surtout dans un hôpital européen. Retenez enfin que ce nous souhaitons (la volonté) n’est pas important, c’est ce qui est (le fait), qui est important. Dieu préserve la vie de ceux qui fantasment sur la vraie fausse mort de leurs semblables !
ASK, Journaliste-écrivain
[Facebook_Comments_Widget title= » » appId= »331162078124″ href= » » numPosts= »5″ width= »470″ color= »light » code= »html5″]
Les commentaires sont fermés.