Côte d’Ivoire UNJCI l’affaire de « corruption » livre ses dessous, la guerre fait rage

UNJCI1

Par Francis K.

Tout se complique. L’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) est on peut le dire, au bord de l’implosion. Et pour cause, le comité exécutif que dirige Habiba Dembélé et le conseil d’administration présidé par Magloire Gnae Oulédehi sont désormais à couteaux tirés. De quoi s’agit-il? Hier, Mardi 18 Février au lendemain de la conférence de presse organisée par Habiba Dembélé, laquelle avait pour ambition de battre en brèche toute idée d’organiser un congrès extraordinaire, le président du conseil d’administration Magloire Gnae a lui aussi, animé une conférence de Presse à la maison de la Presse au Plateau.

Pour Magloire Gnaé, la désignation d’ Habiba Dembélé comme présidente par intérim du bureau exécutif de l’Unjci n’aurait pas été fait suivant la procédure normale. Raison pour laquelle, il considère que seul un congrès extraordinaire peut sortir l’unjci de la crise. «Le conseil exécutif a plongé l’unjci dans la crise, il faut un congrès extraordinaire pour régler ce problème»,a-t-il lancé. Reconnaissant tout de même que le conseil d’administration qu’il dirige n’a cependant pas le pouvoir d’organiser et de convoquer un congrès extraordinaire, il justifie sa démarche par la gravité de la situation dans laquelle se trouve l’union des journalistes de Côte d’Ivoire. «Le conseil exécutif a été le premier a violé les textes, il faut qu’on aille devant l’organe suprême pour trancher parce que le conseil exécutif ne doit pas se désolidariser de son président Moussa Traoré. Le bureau exécutif est comptable de ce qui se passe, il doit assumer» a argumenté le président du conseil d’administration. Et de conclure «à situation exceptionnelle, comportement exceptionnelle» Niet a répondu, Tra bi, membre du conseil exécutif que dirige Habiba Dembélé. Pour ce dernier, pas question d’organiser un congrès extraordinaire.

«Les textes de l’unjci prévoient un congrès extraordinaire seulement au cas où il ya une démission en bloc du bureau exécutif. Ce qui n’est pas le cas» a estimé Tra Bi. Poursuivant, il a donné l’exemple du cas de feu Kriwa Zeli (un ex président de l’Unjci décédé en fonction) dont le décès avait occasionné la prise en main de l’unjci par son vice président en l’occurrence, Mam Camara. La situation actuelle de l’unjci n’étant pas inédite, il faut selon lui s’en référer aux textes et aux expériences passées. Pour lui, le conseil d’administration serait en train de vouloir protéger Moussa Traoré (président de l’Unjci sanctionné par le Cnp pour tentative et complicité de corruption sur le journaliste Assalé Tiémoko, gérant du bi-hebdomadaire L’éléphant déchaîné). En tout cas, la conférence de presse d’hier a été houleuse. Tellement houleuse qu’elle a failli tourner au pugilat entre les partisans de l’organisation d’un congrès extraordinaire et ceux qui sont opposées à cette idée. Même si Magloire Gnae s’est voulu rassurant affirmant qu’il n’y aurait jamais de violence à l’unjci, il faut admettre qu’il ya vraisemblablement péril en la demeure. D’ailleurs, pour conclure sa rencontre avec la presse, le président du conseil d’administration a appelé les anciens de l’Unjci au secours. «Vous ne devez pas laisser votre union mourir, vous avez votre mot à dire». A bon entendeur…

Le Démocrate
Titre: Le Journal de Connection

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Union des journalistes ivoiriens: L’affaire Moussa Traoré « n’est pas privée » (PCA)

Par Edwige FIENDE alerte-info

L’affaire Moussa Traoré, ex-président de l’Union nationale des journalistes ivoiriens (Unjci) suspendu pour tentative de corruption, « n’est pas privée », a affirmé mardi le président du Conseil d’administration de l’organisation, Magloire Oulidéhi, à une conférence de presse.
Magloire Oulidéhi, PCA de l’UNJCI

« Ce n’est pas une affaire privée, elle engage la responsabilité de l’union toute entière », a répondu M. Oulidéhi au conseil exécutif de l’association des journalistes qui affirmait que l’affaire dans laquelle est impliquée M.Traoré est « bien privée » et « n’engage en rien » l’organisation.

« Ce n’est pas l’individu qui s’est engagé, c’est le président de l’Unjci qui s’est engagé au nom du conseil exécutif dans une action qui a mal tourné, pourquoi veut-il s’en défaire ? » a-t-il soutenu, ajoutant que le Conseil exécutif « n’a pas à se désolidariser ».

Selon lui, Le Conseil national de la presse « a pris en compte » la qualité de Moussa Traoré dans sa décision de le suspendre pendant six mois et le retrait de sa carte d’identité de journaliste professionnel.

L’organe régulateur reproche à M. Traoré qui a décidé de se mettre « en congé » de l’union et le patron du quotidien ivoirien « L’Intelligent d’Abidjan », Alafé Wakili, « d’avoir tenté de corrompre » Assalé Tiémoko, gérant du bi-hebdomadaire « L’Eléphant déchaîné », en lui proposant de l’argent afin d’épargner dans ses écrits la ministre auprès du Premier ministre chargée de l’Economie et des finances, Kaba Nialé.

Le Conseil d’administration qui estime « qu’il ya une crise » au sein de l’union a décidé de convoquer un congrès extraordinaire pour décider de l’avenir de l’organisation et de geler tous ses comptes bancaires.

Une décision que rejette le Conseil exécutif qui invite le Conseil d’administration à procéder à la passation de charges entre le président sortant et l’intérimaire (Habiba Dembélé), l’appelant au respect des textes de l’union.

EFI/GBK

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