Côte d’Ivoire-Liberia: appel à la « vigilance » dans la zone frontalière (Onu)

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Une réunion multipartite conduite par le sous-secrétaire général aux opérations de maintien de la paix de l’Onu, Edmond Mulet, avec les autorités administratives, coutumières et les populations de Zamu (Liberia) appelle à la « vigilance » dans la zone frontalière entre le Liberia et la Côte d’Ivoire même si la situation sécuritaire s’est « largement améliorée ».

« La situation sécuritaire s’est largement améliorée mais elle nécessite de la vigilance », rapporte mardi une note d’information de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) qui cite les différents intervenants à la réunion.
Edmond Mulet séjourne en Côte d’Ivoire depuis lundi pour é valuer la situation des Missions onusiennes en Côte d’Ivoire et au Liberia, selon la note d’information transmise mardi à Xinhua.

Dimanche, Edmond Mullet a eu une série de rencontres à Zamu (Liberia) sur les questions sécuritaires, transfrontalières et humanitaires avec les Forces de sécurité, les autorités administratives de la Côte d’Ivoire et du Liberia, en présence de la Mission des Nations Unies au Liberia (Minul) et de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci) ainsi que des ONG internationales.

La délégation conduite par M. Mulet s’est également entretenue avec les chefs traditionnels et de communautés, les jeunes et les femmes des deux pays.
« Selon les participants, +l’Opération Mayo+ a largement contribué à l’amélioration de la sécurité dans la zone frontaliè re », indique la note d’information.
« L’Opération Mayo » est menée une fois par mois par l’Onuci et la Minul et consiste en une coopération entre les forces militaires, de police et de gendarmerie des deux Missions pour des opérations de sécurisation.

« Selon les intervenants, la collaboration entre les deux pays doit être encouragée afin de leur permettre de s’approprier ce cadre de concertation et d’échanges d’informations sur la situation sécuritaire », indique encore la note d’information.

Au plan humanitaire, la réunion a estimé que « le retour massif » des réfugiés ivoiriens est un « signe encourageant ».

Les statistiques du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) révèlent que 20 945 Ivoiriens ont regagné leur pays depuis le mois d’octobre 2011 par les axes de Toulepleu et de Danané, en provenance du Liberia et de la Guinée.

Pour le début de l’année 2014, plus de 2 595 personnes ont été rapatriées et il est prévu pour l’année 2014, le rapatriement de 20.000 personnes.
Quelque 50 000 Ivoiriens, majoritairement originaires de l’Ouest ivoirien, vivent encore au Liberia sur près de 200 000 personnes qui s’étaient réfugiées dans les pays limitrophes, fuyant les violences post-électorales qui ont fait au moins 3 000 morts en 2010-2011.
L’Ouest ivoirien, frontalier au Liberia, a payé un lourd tribut à la crise post-électorale et, en 2012, plusieurs attaques menées par des groupes armés non identifiés ont fait des dizaines de morts dont des Casques bleus.

Après ces différentes rencontres, la délégation de M. Mulet est arrivée à Abidjan où elle participera, jusqu’à mercredi, à plusieurs séances de travail avec les autorités gouvernementales et la société civile afin d’examiner l’appui des Nations unies pour la consolidation de la paix en Côte d’Ivoire. Fin

Xinhua

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