Côte d’Ivoire – L’ex-directrice de l’école de police prend 24 mois de prison

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Atsain Viviane commissaire de police, déclarée non coupable des faits de violation de consignes et d’abus de confiance. Mais, reconnue coupable des faits de concussions, a été condamnée à 24 mois de détention militaire sans mandat de dépôt. C’est la peine qui a été retenue le mercredi 12 février 2014 par le président du tribunal militaire d’Abidjan, Diallo Mamadou contre Atsain Viviane, ex-Directrice générale de l’Ecole Nationale de Police entre 2006 et 2010. Détenue à la maison d’arrêt militaire d’Abidjan (Mama) depuis le 17 avril 2012 pour violation de consignes, abus de confiance et détournement de la somme de 200 millions de Ffca détournée dans les coffres forts de l’école de police pendant la période de la crise postélectorale de 2011, c’est seulement le mardi 11 février dernier que s’est ouvert le procès de la première femme commissaire de la Côte d’Ivoire avec six de ses ex-collègues. Au nombre de ceux-ci, le lieutenant Kpidi Hortense, le lieutenant Akon Maurice, l’adjudant Kacou N’cho, le sergent-chef Ehiman Landry Charles, le sergent-chef Chonou Séka Nazaire et le sergent Diomandé Loua Sahi. Ceux-ci étaient poursuivis respectivement pour violation de consignes, abus de confiance, arrestation illégale et séquestration, abus de confiance et homicide involontaire. Après une confrontation des éléments à charge et à décharge qui s’est déroulée pendant plus de 24 heures entre le ministère public représenté par le procureur Dosso Losseni et le collège des avocats de la défense, le lieutenant Kpidi Hortense a été déclaré non coupable pour délits non constitués à l’unanimité des jurés pendant que le sergent Ahiman Landry, et l’adjudant Kacou N’cho ont écopé respectivement de 3 ans de détention militaire plus un mandat de dépôt et 3 mois de détention militaire.

Me Coulibaly Nabégué Désiré (Avocat de Mme Atsin Viviane N’Taho) : « Nous allons nous pourvoir en cassation »

« Nous allons faire un pourvoi en cassation parce que, pour nous, il y a manifestement violation de la loi. En ce sens que les éléments constitutifs de son accusation ne sont pas réunis. A-t-elle exigé la perception de ces sommes ? La preuve n’est pas rapportée. Donc nous allons nous pourvoir en cassation, même si dans un mois et demi, elle devra sortir de prison. Car elle est en détention depuis le 17 avril 2012. L’abus de confiance et la violation de consignes dont elle a été reconnue non coupable sont deux éléments qui ne pouvaient pas aller ensemble. On lui dit qu’elle a détourné une somme qui se trouvait dans le coffre fort de l’Ecole de Police. Par rapport à la violation de consignes, on lui reproche de n’avoir pas sécurisé le contenu du coffre. Alors, ça revient à dire quoi ? On dit qu’elle a détourné des sommes qu’elle n’a pas protégées. Vous voyez un peu le paradoxe ? Donc, par rapport à cela, puisqu’il y a la relaxe, nous ne faisons pas de pourvoi en cassation sur cela. Nous allons porter notre pourvoi sur la concussion qui pour nous, n’existe même pas. Parce qu’elle ne savait même pas que ces sommes-là existaient dans le coffre de l’Ecole de Police. Elle n’était même pas au courant. Donc, sur la concussion dont elle a été déclarée coupable, nous allons discuter devant les juridictions supérieures ».

L.Barro
L’Intelligent d’Abidjan

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