Premier média à révéler l’état de santé très précaire du président de la République avant d’attribuer un nom à la maladie qui rongerait Alassane Ouattara, le journal en ligne Diaspo Tv sous la plume du journaliste Philippe Kouhon, revient ici sur ce qu’on appelle dans le jargon judiciaire « complément d’enquête ». En réalité en mettant au conditionnel « Le président Alassane Ouattara qui a battu tous les records de voyages de Chefs d’Etat au monde est loin d’y mettre fin. Alors que la présidence n’ose s’aventurier sur les vrais motifs de certains déplacements du président en dehors des visites de travail officielles à l’étranger et principalement en France, Diaspo Tv, révèle ici sans prétention aucune, ce dont le président Alassane Ouattara pourrait souffrir et qui lui vaut autant de voyages en occident. Selon une source digne de foi, Alassane Ouattara trainerait depuis 1998, une sciatique (ou lombo sciatique) récidivante » c’était à notre façon d’attirer l’attention du politique sinon du gouvernement ivoirien afin de poser le vrai diagnostic et dire au peuple ce dont souffre réellement leur président. Que nenni ! Et nous n’étions pas surpris que le pouvoir d’Abidjan saute sur l’occasion pour une fois encore travestir l’histoire.
En effet, dans le cadre de notre enquête sur cette affaire qui est loin d’une banalité comme pouvait le faire croire la gravité de la maladie « sciatique », le président ivoirien et là encore nous pesons nos mots serait dans un état « critique ». Et si nos premières sources annonçaient « une sciatique » que le patient effectivement traine depuis 1998 et dont il fut opéré aux Etats-Unis par une fois, un autre mal s’est entre-temps ajouté. Sans trahir le secret médical ou secret d’état, l’on parle d’une hernie de la prostate qui aurait atteint sa phase terminale. Et quand on se réfère au cas de l’ancien président français, François Mitterrand qui vécut au grand secret cette même maladie pendant 15 ans alors que le pronostic médical lui donnait une espérance de vie n’atteignant pas 3 ans, on est à même de se demander si le Chef de l’Etat ivoirien s’en sortira de si tôt.
Et ce n’est pas le dernier communiqué lu à la télévision nationale le 9 février dernier qui rassurera l’opinion nationale et internationale. «La Présidence de la République informe que le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, a subi une intervention chirurgicale liée à une sciatique. L’intervention s’est bien déroulée et le Chef de l’Etat se porte bien. Il regagnera la Côte d’Ivoire après une période de repos » fin de citation. En clair ce communiqué vient même gonfler le lot de rumeurs qu’il espérait atténuer. Car si tel que le président a été opéré d’une simple sciatique (maladie bénigne) à la base, alors pourquoi devrait-il mettre autant de temps hors du pays ? Là où son retour imminent pourrait faire mentir plus d’un ragot ? La thèse du cancer de la prostate qui bien qu’opérée clouerait au lit Alassane Ouattara pour une durée indéterminée devrait être prise au sérieux. On le sait, en Afrique, on ne communique pas sur la maladie du Chef. En pays Akan, même lorsqu’un roi meurt, on dit, le roi a mal à la dent. Et ce secret est maintenu jusqu’à son enterrement parfois au secret. Alors pendant combien de temps allons-nous entretenir cette rumeur sur la maladie qui rend le président ivoirien inapte à gérer de façon continue (obligé de se rendre toutes les semaines à l’étranger pour cause de maladie) les affaires de l’état ?
En cas de vacance prolongée du pouvoir, que dit la constitution ivoirienne ?
Article 35 : Le candidat à la Présidence de la République doit présenter un état complet de bien-être physique et mental dûment constaté par un collège de trois médecins désignés par le Conseil constitutionnel sur une liste proposée par le Conseil de l’Ordre des Médecins. Ces trois médecins doivent prêter serment devant le Conseil constitutionnel. Il doit être de bonne moralité et d’une grande probité. Il doit déclarer son patrimoine et en justifier l’origine.
Article 40
En cas de vacance de la Présidence de la République par décès, démission, empêchement absolu, l’intérim du Président de la République est assuré par le Président de l’Assemblée nationale. Pour une période de quarante cinq jours à quatre vingt dix jours au cours de laquelle il fait procéder à l’élection du nouveau Président de la République.
L’empêchement absolu est constaté sans délai par le Conseil Constitutionnel saisi à cette fin par une requête du Gouvernement, approuvée à la majorité de ses membres.
Article 53 : Le Président de la République peut, par décret, déléguer certains de ses pouvoirs aux membres du Gouvernement. Le Premier Ministre supplée le Président de la République lorsque celui-ci est hors du territoire national.
Vous avez lu « l’empêchement est constaté sans délai par le Conseil Constitutionnel » !
Enfin, une interruption brutale du pouvoir de Ouattara dans un pays encore sous perfusion guerrière pourrait-elle arrêter l’hémorragie ou au contraire l’aggraver ? La guerre entre Héritiers aux trônes et une opposition toujours en embuscade aura-t-elle lieu ? En tout cas pour bon nombre de spécialistes de la Côte d’Ivoire, ce pays a des chances de se normaliser si et seulement si le trio « Gbagbo-Alassane-Bédié » est mis hors d’état de nuire. Bienvenue dans la IIIe République !
Philippe Kouhon/ Diaspo Tv
Mail : pkouhon@gmail.com
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