Xinhua – Environ 90 % des 30 000 ex- combattants de la crise post-électorale de Côte d’Ivoire à réinsérer en 2013, sur un total de 65 000, ont pu bénéficier d’une réinsertion professionnelle au cours de l’année écoulée, a-t-on appris samedi auprès de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (ADDR).
« L’ADDR a pu réinsérer plus de 27.000 ex-combattants sur les 30.000 que nous avait assignés le Conseil national de sécurité. Ceci représente à peu près 90% des objectifs », a noté le directeur général de la structure Fidèle Sarassoro, faisant le bilan des actions menées.
Pour M. Sarassoro, le processus d’intégration socio-économique des ex-combattants de la crise post-électorale connaît de réelles avancées. Celui-ci a salué l’engagement des partenaires tels que les Nations-Unies, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement qui ont décidé d’accompagner le processus à travers un financement substantiel.
Le responsable de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion a réaffirmé la détermination du gouvernement et de ses partenaires à poursuivre les efforts dans le sens d’une réinsertion efficiente des anciens belligérants.
Fidèle Sarassoro a par ailleurs souligné la nécessité d’accentuer la sensibilisation à l’endroit des ex-combattants encore réticents par rapport au processus, ainsi qu’à l’endroit des autorités locales. « Il est aussi question de faire appel au secteur privé, qui peut être une source importante de réinsertion », a-t-il ajouté.
Le directeur général de l’ADDR a également indiqué que le socle d’un processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion est la cohésion sociale. « Il convient d’évacuer la peur et les méfiances. Aujourd’hui, la politique gouvernementale qui veut qu’il y ait un esprit de réconciliation », a énoncé M. Sarassoro, rappelant les mouvements de retour des exilés constatés dans le pays. « Dans notre stratégie de désarmement, de démobilisation et de réinsertion, nous allons mettre l’accent sur la cohésion sociale et la réhabilitation communautaire pour pouvoir impliquer davantage les ex-combattants et surtout les amener à adhérer au processus », a-t-il promis.
Plusieurs jeunes avaient pris les armes au plus fort de la crise post-électorale pour combattre aux côtés des forces pro- Gbagbo et des forces pro-Ouattara.
De source officielle, le programme de démobilisation et de réinsertion de ces jeunes ex-belligérants va coûter 92 milliards de francs CFA (140 millions d’euros). Sur un effectif de 65.000 ex-combattants, quelque 30.000 ex- soldats devraient être réinsérés à la fin de l’année et les 35.000 autres en 2014. A l’occasion d’une vaste tournée dans le nord puis dans le centre du pays, le président de la République Alassane Ouattara avait lui-même abordé la question, demandant aux ex-combattants de lui faire confiance et assurant qu’ils ne seront pas des laissés- pour-compte.
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