Accusé de lui avoir volé des milliers de voix depuis 2010, le PDCI veut la tête de Bakayoko

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Voici les principales remarques caustiques faites par le Pdci au président de la Cei

Abdoulaye Touré L’Intelligent d’Abidjan

Le président du PDCI en veut énormément au premier responsable de la CEI bien que celui-ci soit membre du bureau politique de son parti. Henri Konan Bédié accuse la CEI dirigée par Youssouf Bakayoko de lui avoir volé près de 600.000 voix lors du premier tour des élections présidentielles de 2010. Le sphinx de Daoukro l’a exprimé au cours de l’ouverture du 12ème congrès de sa formation politique tenue du 3 au 6 octobre 2012 au Palais des sports de Treichville. «A la suite du premier tour de l’élection présidentielle de 2010, il est bon de rappeler que le rang que j’ai occupé n’était pas le mien! Malgré la mauvaise organisation de la Direction de ma campagne, j’ai pu noter, preuve à l’appui, que j’avais été spolié d’au moins six cent mille voix et j’en ai informé différentes chancelleries, y compris l’Onuci, le Conseil Constitutionnel et la Commission Electorale Indépendante qui ont été saisis par mes soins. . Mais vous conviendrez avec moi que les dés étaient déjà pipés. Le recomptage des voix qui paraissait indiqué en la circonstance, la menace que nous sentions déjà venir, l’accusation de mauvais perdant dont je serais l’objet, m’ont amené à ne pas poursuivre, d’autant plus que mon jeune frère, le Président Alassane Ouattara était arrivé en seconde position et était, par conséquent, le mieux placé d’entre nous, conformément à ce que nous avions convenu, au niveau du RHDP. Nous devions donc le soutenir et c’est ce que j’ai fait, en demandant aux militants du Pdci-Rda de porter leurs voix sur Monsieur Alassane Ouattara», avait souligné le Président du PDCI tout en élevant également des griefs contre le gouvernement et la CEI relativement à la carte des circonscriptions électorales. Voici ce qu’avait déclaré le président Bédié concernant ce chapitre : «Les élections législatives du 11 décembre 2011 devraient permettre de renouveler les députés qui, élus en décembre 2000 pour cinq ans, étaient encore reconnus comme tels après dix ans de mandat. Dans l’urgence, un certain nombre d’éléments ont dû être maintenus en l’état. C’est ainsi que la liste électorale, la composition de la Commission électorale indépendante, la CEI et le mode de scrutin n’ont pas été modifiés. En revanche, la carte des circonscriptions a été densifiée, surtout dans les campagnes, ce qui a amplifié la sousreprésentassions des grandes villes et notamment de la capitale économique, Abidjan. Le ministère de l’Intérieur est passé de 174 à 205 circonscriptions, et de 225 à 255 sièges de députés à l’Assemblée nationale. Moyennant quoi, si la moyenne nationale est de 22 453 électeurs pour un député, elle varie de 106834 à Cocody à 2 207 à Gbeleban (dans la région septentrionale du Denguele). On remarque également que sur les 30 nouveaux sièges, 21 ont été créés dans le nord du pays, favorable au RDR. Sur les 1 160 candidats enregistrés par la CEI pour se disputer les 205 circonscriptions, on comptait 227 PDCI, 231 RDR, et 498 «indépendants» s’affichant sous les couleurs de 34 formations révélant souvent des dissidences au sein des principaux partis. Sans grande surprise, le Rdr a raflé la mise au soir du 14 décembre 2011 avec 127 députés ».

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