Côte d’Ivoire – l’ex directeur du protocole de Gbagbo invite au Pardon mutuel

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Élevé au rang de commandeur dans l’ordre national, le 1er février dernier, il avoue: «le travail d’un ambassadeur, c’est de servir l’État. C’est l’une des fonctions qui exige honnêteté, loyauté au Président de la République du moment.»

« J’invite les Ivoiriens à se pardonner pour construire une nation forte, résolument engagée sur les sentiers du développement », a indiqué dans une interview qu’il a accordée au journal en ligne 5minutesinfos, publiée ce lundi 3 février.

Ancien directeur de protocole sous Laurent Gbagbo et ex-chef de la mission diplomatique de Côte d’Ivoire au Cameroun, Eugène Allou Wanyou a été mis aujourd’hui à la disposition du ministère d’État, ministère des Affaires étrangères. Trouvant ses fonctions au sein du Front populaire ivoirien (Fpi) incompatibles avec celles de diplomate, il a rendu sa démission au moment où le Fpi était encore au pouvoir.

« Tout ambassadeur doit être fidèle, loyal aux institutions de la République. Je ne peux ni être présent ni prendre la parole aux meetings du Fpi, parce que ma fonction ne m’y autorise pas », a-t-il expliqué.

Dans l’entretien, l’ambassadeur Eugène Allou a affirmé: « le vivre ensemble est une réalité et non un slogan creux » dans son village à Bougrou, dans le département de Gagnoa. « Je pose donc des actes de réconciliation », a-t-il assuré.

Mieux « ma présence aux différentes cérémonies officielles organisées dans le département de Gagnoa est un acte de réconciliation », a-t-il insisté. Avant d’expliquer qu’il était présent à l’inauguration par le Chef de l’État Alassane Ouattara, de l’hôpital général de Gagnoa. Tout comme, il a également reçu le président de l’Assemblée nationale, Soro Guillaume, lors de sa visite à Gagnoa.

Élevé au rang de commandeur dans l’ordre national, le 1er février dernier, il avoue: « le travail d’un ambassadeur, c’est de servir l’État. C’est l’une des fonctions qui exige honnêteté, loyauté au Président de la République du moment. »

S’agissant de la détention de Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (Cpi), il a déclaré: « je n’ai rien à faire concernant la libération de Gbagbo. Là où il se trouve, il est confronté à un procès ».

Cependant, il reconnaît que seul le Président Ouattara « peut plaider le cas de Laurent Gbagbo. »

« Si mon comportement est différent de celui des autres qui sont encore au Fpi, c’est parce que je ne souhaite plus ni aujourd’hui ni demain que ce qui s’est passé, se répète encore dans notre pays », a-t-il confié à 5minutesinfos.

CHEICKNA D. Salif

Fraternité Matin

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