Côte d’Ivoire – Les écoles catholiques ferment, les enseignants en grève de 72 heures

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Les secrétaires généraux Arsène DIBY (au centre) et Nestor KOUASSI (à sa droite) échangeant avec les enseignants de Yamoussoukro sur leur situation

 

Des centaines d’enseignants du préscolaire, du primaire et du secondaire de l’enseignement catholique de Côte d’Ivoire, arrivent de tout l’intérieur du pays le mercredi 5 février 2014, pour assiéger leur direction nationale, sise au centre d’action missionnaire d’Abidjan-Plateau.

Ainsi en a décidé la plate forme des syndicats de cet ordre d’enseignement. Une motion de grève signée de Ms. Arsène Diby et Nestor Kouassi, secrétaires généraux, respectivement du SYNEPCACI (Syndicat national des enseignants du primaire catholique de Côte d’Ivoire) et du SYNESCA (Syndicat national des enseignants du secondaire catholique de Côte d’Ivoire) a à cet effet été déposée auprès du Père Marc Boa Ekressin, directeur national de l’enseignement catholique, ainsi qu’auprès des autorités compétentes du pays. Dans un entretien qu’ils nous ont accordé, les deux secrétaires regrettent l’insouciance et la démission totale de leur directeur national face aux problèmes de l’école. « Nous avons déposé un préavis de grève en novembre 2013 pour exiger entre autres, le paiement du cumul de nos arriérés de salaire qui s’élève à plus d’un an de salaires impayés dans certains diocèses, la garantie d’une régularité des salaires qu’il faudra d’ailleurs voir à la hausse et le paiement des 22% de l’aide Européenne destinée aux enseignants, injustement retenus par notre direction et gracieusement distribués à ses membres » ont-ils indiqué comme quelques points de leurs revendications, avant d’ajouter que leur patron a fini par se révélé dans la gestion de cette affaire comme « un véritable malhonnête ». « Pire, il prend sur lui la décision de suspendre les activités du syndicat prétextant un bicéphalisme qu’il s’efforce d’entretenir et de faire régner au sein des enseignants du préscolaire et du primaire » a ajouté M. Arsène Diby qui prévient que si le père ne reconnait pas les responsables syndicaux en tant que tel, ces derniers seront amenés, après consultation de la base lors de ce mouvement, de ne plus le reconnaitre comme leur directeur et solliciter en conséquence « la clémence de la conférence épiscopale pour la nomination d’un directeur ayant un minimum d’humanisme, avant toute reprise des cours ». Selon donc la motion dont copie nous est parvenue, les écoles catholiques seront fermées les 5, 6 et 7 février 2014. Cette grève de 72heures, sera couplée par un setting de l’ensemble des enseignants du catholique à leur direction. « Un arrêt illimité de travail qui peut être déclenché à tout moment est prévu comme suite de ces premiers mouvements si satisfaction n’est pas trouvée » précise la motion. Les responsables régionaux des deux syndicats que nous avons joints ont confirmé leur participation effective à ces mouvements.

B. Bonsié

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