A défaut d’avoir obtenu ses états généraux de la république, AFFI se donne pour mission principale de casser en deux l’opposition ivoirienne au lieu de se fondre à elle.
Dans cette besogne, il a trouvé la dame de service. Daniel Boni Claverie. un choix bien réfléchi. Ne dit-on pas que les oiseaux de même plumage volent ensemble? Les deniers publics, sueur de nous tous pillés, convoyés incognito en masse et gardés égoïstement dans les banques suisses , sud-africaines, guinée équatoriennes, au Maroc et à Dubai tandis que les militants de base ploient sous l’effet de la misère sans nom .
Danielle Boni Claverie. Juda du PDCI ayant viré aux côtés du putschiste Guei Robert ?
Ne doutez pas de son compte bancaire fourni en Suisse. Elle a hérité ce magot de son défunt mari.
Mais de qui ses compagnons milliardaires aux comptes gelés, eux, ont-ils hérité ?
Pas compliqué. Akissi Danielle Boni Clavery est là juste pour filer les arguments justificatifs à dormir debout aux camarades du Front pour berner la masse prête à croire à toutes les balivernes sans discernement et sans jugeote.
Mais ne limitez pas la maestria d’Akissi à l’art de justifier et de couvrir des comptes bancaires douteux à l’étranger d’un pays pauvre très endetté. C’est méconnaitre l’ancienne star de la RTI qui n’avait rien à envier au griot Balla Kéita, champion du verbillage séducteur et de l’assurance trompeuse dans la PAROLE.
Akissi est surtout aux côtés d’AFFI pour museler et démanteler le Cadre Permanent de Dialogue (CPD) afin qu’adviennent peut être les états généraux de la république.
Elle en a donné les couleurs.
Mais ne pensez pas qu’AFFI redoute le CPD pour des raisons liées seulement à la ruse du gouvernement RHDP.
C’est méconnaitre l’ambition personnelle du fils du Moronou qui doit briguer la présidentielle en conformité des attentes de ses parents du microcosme moronouiaque pour qui après le règne des Bétés (Ouest) sur le pouvoir FPI, un Agni (Est) sur le pouvoir éventuel du FPI serait un juste équilibre des choses.
Dans un pays où la production intellectuelle est ballotée et polluée par le repli ethnique, avoir un AKISSI de l’ethnie voisine au Moronou, c’est à dire un Baoulé, ça peut aider à réduire au silence et à sa plus simple expression la tendance Miaka Ouréto (Ouest) qui n’a pas encore dit son dernier mot après s’être laissée séduire par le retour du gardien du temple Aboudramane Sangaré.
Akissi, c’est l’antidote de Laurent AKOUN, qui très vite perdra son verbe, son aura et son emprise sur l’appareil refondateur devant un Akissi Danielle Boni Claverie, pour qui la communication n’a plus de secret. Alors que Laurent Akoun n’a que ses vieilles théories du marxisme léniniste à réciter invariablement face aux caméras.
Mais Akissi a bien plus de talent à faire valoir en dehors des règlements entre frontistes. Akissi transfuge du CPD doit aider à briser et à paralyser cette force montante qui sert de tribune à Gervais Coulibaly, Kabran Appiah et surtout à l’adversaire historique d’AFFI, MAMADOU KOULIBALY.
Le choix d’Akissi n’est donc pas un hasard.
Diviser l’opposition à ses ambitions présidentielles à l’intérieur de son camp, telle est la mission prioritaire à laquelle AFFI s’est désormais assigné en coptant Boni Claverie dans son staff rapproché.
Secondairement, diviser l’opposition en général et surtout le CPD, même si les états généraux de la république qu’il propose sonnent faux et demeurent par conséquent sans écho.
Mais son obstination à défendre des intérêts égoïstes n’aide-t-il pas au contraire les jeunes et bouillants acteurs de la scène politique à converger vers son adversaire redouté Mamadou Koulibaly, patron de Lider ?
Non, répond Mamadou Koulibaly lui-même.
« La coalition pour la rupture que je prêche ne vise pas à idolâtrer un homme ni une formation politique, mais plutôt autour des idées dont l’objectif est de réconcilier les ivoiriens par une alternative sérieuse à la politique ethnique et tribale ».
Ce qui place Gervais Coulibaly, Appiah, Lagou, Martial Ahipaud, Doumbia Major et d’autres à leur aise pour former une coalition dont le leader ne serait pas forcement Mamadou Koulibaly, à moins que toutes ces personnalités les unes aussi valables que les autres se disent, faisons abstraction de nos ego et positionnons l’ancien président de l’Assemblée Nationale.
Tout comme il pourraient aussi dire positionnons l’ancien porte parole de Laurent Gbagbo, Gervais Coulibaly, ou le mythique fondateur de la FESCI Martial Ahipaud ou encore l’influent Doumbia Major, antidote de Soro Kigbafori Guillaume.
Certainement l’intelligence et l’humilité prévaudront. Wait and see.
K. DAPA Donacien
Chroniqueur Indépendant
[Facebook_Comments_Widget title= » » appId= »331162078124″ href= » » numPosts= »5″ width= »470″ color= »light » code= »html5″]
Les commentaires sont fermés.