Guillaume Soro sur Voxafrica: 2e partie
« 2015, c’est Ouattara, après on verra »
« Si M. Gbagbo avait emprunté la voie de la sagesse, il ne serait pas à la CPI ».
Après la première diffusion le jeudi 23 janvier dernier de l’émission « L’Invité spécial » sur la chaîne Vox Africa avec le président de l’assemblée nationale de Côte d’ivoire, SEM Guillaume Kigbafori Soro, Vox Africa vient de diffuser la deuxième partie ce jeudi 30 janvier de 20h à 21h (GMT). Rappelons que cette émission a été enregistrée selon une source bien introduite, au mois de décembre 2013.
Chapitre : Réconciliation nationale en Côte d’ivoire
« Il y a une réelle volonté du gouvernement à aller à la réconciliation » a dit Soro et d’argumenter : « Cela se démontre par des actes forts tels que la visite du Chef de l’Etat dans toutes les régions du pays à commencer par la région qui a payé le plus lourd tribut, c’est-à-dire l’ouest ; Il a appelé au retour des exilés ; Toutes les institutions républicaines s’y impliquent. Le Gouvernement a ouvert un dialogue avec le FPI. Le RDR a rencontré le FPI. Le pouvoir judiciaire a joué son rôle en libérant plusieurs prisonniers pro-Gbagbo »
Chapitre : Justice à deux vitesses
Pour le président de l’assemblée nationale de Côte d’ivoire (PAN), il n’y a pas de justice qui juge certaines personnes et pendant que ces derniers purgent leur peine, cette même justice libère d’autres. « Dites-moi qui a été jugé et qui ne l’a pas été ? » a interrogé Soro.
Et quand le journaliste insiste sur le cas du général Philippe Mangou qui selon lui devrait être à la CPI, soro répond : « Mangou n’est pas un pro-Ouattara. C’est bien une institution qui l’a nommé ambassadeur et non un individu ».
Chapitre : Recomptage des voix
Lorsque le journaliste lui parle du cas de Haïti où les voix ont été recomptées, Soro profite de cette question pour enfin dire les vraies origines de la crise postélectorale : « La vérité c’est que M. Gbagbo voulait confisquer le pouvoir. Quand on annule les résultats d’une région, c’est de la forfaiture…Et ce n’était pas au conseil constitutionnel de décider du recomptage des voix. Aussi dès lors que le représentant de l’ONU a certifié les résultats tels que prononcés par la CEI, un recomptage des voix raviverait les tensions déjà visibles. »
Chapitre : FRCI-FDS
Laurent Gbagbo a pris en otage une partie de l’armée pour confisquer le pouvoir. Les FRCI sont venus rétablir l’autorité de l’Etat. Dites-moi qui ont doit arrêter ?
Chapitre : CPI
Selon Soro, le procureur Occampo avait alerté le régime de Gbagbo depuis décembre 2010. « Si M. Gbagbo avait emprunté la voie de la sagesse, il ne serait pas à la CPI ».
Sur le cas de Simone et Blé Goudé, Soro explique qu’au moment où Gbagbo était transféré à la CPI, les institutions judiciaires ivoiriennes n’étaient pas adaptées. Mais depuis 2013, la justice ivoirienne fonctionne et est capable de juger tous les prisonniers.
S’agissant de la libération de Gbagbo, Guillaume Soro s’est interdit de tout commentaire. « Nous voulons l’éclosion de la vérité. Si nous jugions Gbagbo en CI, vous diriez que notre justice est impartiale…En outre, la Côte d’Ivoire se félicitera de la décision de la CPI ».
Enfin, pour le PAN, « pour aider la démocratie, il faut qu’il existe une telle justice pour ceux qui briment leur peuple » parlant toujours de la CPI.
Chapitre : Voyage de Soro à Gagnoa
« Il faut connaitre ma trajectoire. J’ai été toujours proche de la gauche. J’ai grandi avec Gbagbo au FPI, Wodié au PIT et Zadi Zaourou à l’USD…C’est moi qui ai amené Charles Blé Goudé pour la première fois au Bureau Exécutif national de la FESCI..Je suis disponible pour parler avec tout monde, mais par contre je soutiens la vérité ».
Chapitre : Soro-Hamed Bakayoko-Sidiki Konaté-Affousy Bamba
“Avant de venir ce matin sur votre plateau, j’ai eu Hamed Bakayoko au téléphone. C’est un frère et nous travaillons tous les deux à la réélection du président Alassane Ouattara en 2015. Quant aux autres, nous avons plus de 20 ans de lutte et ce n’est pas des écrits de presse qui viendront nous séparer.
Chapitre : Ambition 2020
« A chaque jour suffit sa peine. Finissons 2015 d’abord » a dit le PAN et d’ajouter : « Nous devons travailler pour que le président Alassane Ouattara soit élu brillamment et dès le 1er tour en 2015…Pour le reste, je suis un homme de mission. 2015 c’est la réélection de Ouattara. Il n’est pas encore question de 2020 ».
Et quand le journaliste insiste sur le fait que Guillaume travaillerait pour Soro tout en reconnaissant la posture d’homme d’Etat du PAN par ses discours très politiques et très soutenus, Soro explique que c’est de son devoir de s’appliquer lorsqu’il est l’émissaire du Chef de l’Etat à l’extérieur.
Chapitre : Enrichissement illicite des commandants FN (Wattao)
« Vous parlez de mon entourage. Je n’ai plus d’entourage dès lors que je suis devenu le président de l’assemblée nationale. Aussi, de ma posture de Secrétaire général des Forces Nouvelles le 16 mars 2011, je n’ai plus le contrôle de ces hommes à partir du 17 mars 2011. Nous avons désormais une armée républicaine (FRCI). Pour ce qui est de leur sanction, il ne revient pas à un président de l’assemblée nationale d’en décider. L’état est organisé. »
Chapitre : Nelson Mandela
« Je n’ai pas eu le bonheur de voir Mandela. Mais pour moi, Mandela est l’homme du siècle. Son parcours constitue une source de vie pour la jeunesse ».
A la fin du débat, les deux journalistes ont trouvé unanimement, Guillaume Soro « excellent avec franchise ».
Philippe Kouhon/ Diaspo Tv
Mail : pkouhonàgmail.com
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