Gagnoa, 29 jan (AIP) – Le directeur régional de l’Education nationale et de l’Enseignement technique (Drenet) de Gagnoa, Silué Gozié, a révélé que 48% des filles n’achèvent pas le cycle primaire notamment le cours moyen II, contre seulement 36% de garçons.
M. Silué a donné cette l’information le mercredi, lors du lancement de la sensibilisation de la communauté éducative sur le « Maintien de la jeune fille à l’école, au ‘’Jardin sans fleurs’’ à Dioulabougou, en s’appuyant sur les chiffres de la Direction de la planification, de l’évaluation et des statistiques (DPES) du ministère de tutelle, avant de souligner que les filles rencontrent d’énormes difficultés pour achever le cours moyen 2ème année.
Reconnaissant que les différentes campagnes de sensibilisation organisées par le ministère de tutelle avec l’appui de l’UNICEF et de Save the children notamment, pour la scolarisation et le maintien des enfants à l’école ont permis d’augmenter l’effectif des élèves aussi bien des filles que des garçons, de multiplier également les infrastructures et de mettre en place de nouveaux programmes d’enseignement, le Drenet estime que force est de constater que toutes ces actions n’ont pu maintenir le plus longtemps possible les filles dans le cursus scolaire.
Pour étayer ses propos, il a insisté pour dire qu’outre le fait que 48% des filles n’achèvent pas le CM2, le taux brut de scolarisation de cette frange de la population ivoirienne ne représente en moyenne que seulement 82,1% contre là encore 93,7% de garçons, soit un écart de 11,6 points.
Cet état des lieux lui a donné l’occasion d’avancer quelques unes des causes de ce tableau sombre de l’évolution des jeunes filles dans le système éducatif national. Lesquelles ont pour nom, indigence et pauvreté de certaines familles, attachement à certains us, coutumes et pratiques religieuses, éloignement des structures scolaires du lieu d’habitation des parents et insuffisance des infrastructures d’accueil.
Au total, le premier responsable de l’Education nationale à Gagnoa appelle les parents d’élèves à œuvrer pour inverser la tendance, afin de donner une chance à leurs enfants, les jeunes filles particulièrement, mais aussi à la Côte d’Ivoire d’être éligible au programme du Congrès américain dénommé le Millenium challenge corporation (MCC).
(AIP)
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