L’autorité de contrôle de la Bourse de Milan (Consob) a annoncé lundi 27 janvier des sanctions administratives à l’encontre de l’homme d’affaires français Vincent Bolloré pour des manipulations sur le titre du groupe italien Premafin en 2010.
L’industriel breton de 61 ans est accusé de violation de la procédure pour « avoir effectué au cours de la période du 22 septembre au 22 octobre 2010, via [ses sociétés] Financière de l’Odet et Financière du Perguet, des opérations qui ont fixé le prix des actions Premafin à un niveau artificiellement élevé et ont par conséquent fourni des indications erronées et trompeuses au sujet de ce prix », écrit l’institution dans un communiqué.
M. Bolloré et les deux sociétés se voient appliquer chacun des sanctions d’un montant de 1 million d’euros, soit un total de 3 millions d’euros. L’homme d’affaires est par ailleurs interdit pendant dix-huit mois de toute fonction dans des sociétés italiennes cotées. Il ne détient pas actuellement de fonction de ce type, a-t-on précisé à la Consob.
APPEL DE LA SANCTION
Vincent Bolloré a réagi lundi en se défendant de toute manipulation financière, et a annoncé son intention de faire appel. M. Bolloré et la société Financière de l’Odet « ont pris connaissance de la décision administrative », mais disent avoir « respecté toutes les règles » lors de la prise de participation dans la holding Premafin. « Les déclarations de seuils requises ont été faites et il a été annoncé que l’investissement réalisé dans Premafin serait limité et de long terme, ce qui est le cas », a indiqué la firme dans un communiqué.
Premafin, qui fait actuellement partie du groupe financier Unipol, était à l’époque des faits la holding de la famille Ligresti, longtemps considérée comme l’une des plus puissantes familles d’entrepreneurs d’Italie et aujourd’hui en délicatesse avec la justice.
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