La France a mal à sa première dame. Pourtant, Valérie Trierweiler n’était guère populaire et la first lady n’a jamais eu de statut au pays de François Hollande. En Afrique aussi, les femmes de présidents sont parfois sous les projecteurs des médias…
L’une des dernières apparitions publiques remarquées de Valérie Trierweiler a eu lieu lors d’une réunion avec des premières dames africaines, le 6 décembre dernier. Le sujet de ce défilé de tenues coquettes était la violence faite aux femmes. Inclut-on dans ce thème la pression psychologique des maris volages sur leurs épouses bafouées ?
En Afrique, les chefs d’État exhibent volontiers leur « moitié ». Début janvier, c’est d’abord » au nom de la Première dame », puis seulement « au nom du gouvernement et du peuple ivoirien », qu’Alassane Ouattara souhaitait au Premier ministre japonais « le traditionnel ‘akwaba' ». Et c’est bien Dominique Ouattara qui était assise à la droite de Shinzo Abe ; pas l’un des présidents étrangers présents à Abidjan pour l’occasion. Quant au prédécesseur d’ADO, c’est une place bien plus que décorative qu’il accorda aussi à sa très politique moitié Simone…
L’équation devient casse-tête quand le président a plusieurs « dames ».
Il faudrait pourtant s’arracher la totalité des cheveux avant de comprendre, dans l’esprit et dans la lettre, quelle est la place formelle de la première dame dans le protocole des États africains. L’équation devient même inattendue quand le chef de l’État est célibataire, comme au Togo, ou quand « il » est une femme, comme au Malawi. Au Liberia, le statut de veuve « inconsolée » d’Ellen Johnson Sirleaf évite l’imbroglio. L’équation devient casse-tête quand le président a plusieurs « dames ».
Les deux coépouses du polygame Mamadou Tandja étaient suffisamment discrètes pour éluder la question. En Afrique du Sud, Jacob Zuma complique l’analyse en étant à la fois veuf, séparé et mari simultanément de quatre femmes. Le Swaziland ne simplifie le casse-tête qu’en désignant la « grande épouse », mère du futur roi, parmi la douzaine de compagnes de Mswati III. Les paparazzi du magazine Closer – l’hebdo qui évoqua la nouvelle « relation » du président français – n’auraient pas besoin de traque nocturne à Manzini. Ils n’auraient qu’à se rendre à la « danse des roseaux » où le monarque swati « fait son marché » parmi 60 000 prétendantes aux seins nus.
S’il y a les chefs d’État à plusieurs « dames », il y a les premières dames à plusieurs chefs d’État. Comme la très populaire Graça Machel, qui fut successivement first lady du Mozambique avant d’épouser l’ancien président de l’Afrique du Sud… Au concours de la visibilité médiatique, certaines premières dames brillent plus que d’autres…
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