Arsene Touho
(…) Quand je constate que Joseph Ahipeaud Martial est candidat déclaré à la prochaine Présidentielle dont je ne connais ni l’année, ni la date, c’est une information que je ne peux apprécier en ignorant les réalités du contexte historique et politique dans lequel elle intervient. Mais quand je me suis intéressé à ce que devrait représenter pour le jeune ivoirien cette candidature en rapport avec ce que ce Monsieur représente pour l’école de pensée politique dont je suis issu (La FESCI), je me suis rendu compte que je ne peux pas être hostile à la candidature de Martial Ahipeaud. La raison ? Parce que ce Monsieur incarne la dimension positive que l’on a toujours nié aux Fescistes et que malheureusement les Fescistes eux-mêmes ont contribué à faire nier : la traçabilité d’un homme politique normal : études + syndicalisme + hautes études + travail honnête + politique. Si j’ai toujours voulu ressembler à Martial Ahipeaud, c’est parce que sur la traçabilité politique il ressemble beaucoup à GBAGBO Laurent qui l’a engendré (…)
Innocent Ghandy
IL FAUT SALUER LE COURAGE DU DR. JOSEPH AHIPEAUD MARTIAL
Un candidat déclaré pour les prochaines présidentielles de 2015 après l’actuel président de la république et le Pr Mamadou Koulibaly. Certains facebokers avaient déjà saluer la candidature du Dr Joseph Ahipeaud avec leurs raisons. Pour ma part, il faut le saluer, parce qu’ à la différence de beaucoup de leaders de partis politiques, lui au moins, il a pris le courage de briguer la présidentielle parce que l’objectif premier d’un parti politique, il ne s’agit pas de toujours dire je soutiens un tel et mieux bénéficier des largesses ou avoir une place de premier rang alors qu’à la réalité, leur parti se limite à leur petite famille biologique et quelques petits copains. Cette situation a conduit à de nombreux chefs de partis autour de Gbagbo, rien que pour bénéficier de son prestige et de ses sous. Aujourd’hui, le constat est clair et net: Où sont leurs militants ou leurs rassemblements? Et vous verrez que pour la plupart, ils n’ont aucune représentativité vraie mais on leur donne un crédit qu’il ne mérite pas. Il faut que chaque parti politique se donne les moyens de proposer et de jauger sa popularité au lieu de rester indéfiniment dans les cuisses d’un parti sous le fallacieux prétexte de dire qu’on a la même vision. Leaders de parti politique en Côte-d’Ivoire, osez aller au moins au premier tour afin qu’on sache qui vous êtes sur l’échiquier. A ce niveau, il faut saluer déjà Martial Ahipeaud et Mamadou Koulibaly.
Candidature de Martial Ahipeaud : Soro Guillaume, « Hambak » en danger
« Mesdames et messieurs, j’ai décidé de me porter candidat à l’élection présidentielle de 2015 », a déclaré, lundi 27 janvier 2014, Martial Ahipeaud, le président de l’Union pour la Démocratie et les Libertés (UDL). Cette déclaration de celui qui fut le premier secrétaire général de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) n’est pas sans danger pour la génération issue de cette association d’étudiants et qui veut tenir les rênes de la Côte d’Ivoire de demain. Certains sont aujourd’hui au devant de la scène politique ivoirienne.
Soro Guillaume, Hamed Bakayoko, Blé Goudé, Kouadio Konan Bertin, Blé Guirao, pour ne citer que ceux-là. Ces jeunes gens se battent pour être la relève, après l’ère Bédié, Gbagbo et Ouattara. Parmi eux, Soro Guillaume et Hamed Bakayoko, respectivement président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire et ministre d’État, ministre de l’Intérieur sont en pôle position, parce qu’au pouvoir, sous le manteau de Ouattara et tenant le bon rôle. Ces deux derniers se livrent d’ailleurs une guerre larvée pour la succession au Président Ouattara, même s’ils refusent de le reconnaître. Ils se projettent en l’an 2020, pour permettre à Alassane Ouattara de briguer un second mandat en en 2015. Mais leur calcul risque d’être faussé avec la déclaration fracassante de la candidature de Martial Ahipeaud pour la présidentielle de 2015. Ils ne l’ont certainement pas vue venir, du moins, pas pour la prochaine élection. Le faisant, le tout premier secrétaire de la FESCI vient mélanger les pédales à ces deux proches de Ouattara.
Le président de l’UDL prend une avance sur ces successeurs Soro Guillaume et Blé Goudé et tous les autres qui, jusque-là, n’ont pas clairement décliné leur intention présidentialiste. La bataille pour la relève risque d’être épique. S’il arrivait à se présenter aux élections présidentielles de 2015, face à Ouattara et les autres partis de l’opposition, Ahipeaud aura réussi un challenge qui peut jouer en sa faveur, après 2020. Il sera le premier responsable de la FESCI à réussir cet exploit. De ce fait, les autres deviendront désormais ses challengers. En plus de cela, l’homme a des atouts qui bien exploités pourront creuser l’écart entre lui et les autres. Il a su se retirer de la FESCI avant qu’elle ne devienne un gang à la machette. Il peut présenter patte blanche devant les accusateurs de la FESCI, puisque jusque-là, il n’a été cité dans aucune des affaires sales de cette fédération.
Contrairement à Soro Guillaume et Blé Goudé dont les Ivoiriens gardent en mémoire les affres de la fédération sous leur règne et surtout leur implication directe dans la crise ivoirienne avec la rébellion armée et toutes les milices d’auto défense qui ont fait de nombreux morts. Ils sont indexés comme auteurs de crimes de sang et contre l’humanité, réclamés par les populations pour répondre de leurs actes. L’autre atout d’Ahipeaud est que l’homme a sagement poursuivi ces études pour être aujourd’hui docteur en histoire, diplômé de la School of oriental and african studies de l’Université de Londres. Consultant en relations et intermédiations internationales dans un Cabinet de conseil anglais, il enseignant à l’université de Bouaké. Sur les sujets sensibles de la nation, le président de l’UDL a interpellé les dirigeants et intellectuels du pays, comme ce fut le cas récemment avec le problème sur la nationalité. Il a répondu au ministre Cissé Bacongo. Ses diplômes ne souffrent d’aucun doute, puisqu’il est enseignant dans une université de son pays. Par contre, au sujet de ses challengers, il se raconte une histoire peu reluisante de leur diplôme. Selon des indiscrétions de leur entourage, Blé Goudé aurait fait du faux avec son diplôme, Soro n’aurait eu que la licence. Son curriculum vitae sur le site de la présidence ivoirienne dit le contraire. On lit qu’il a un « diplôme de Maîtrise du département d’anglais, faculté des lettres, arts et sciences humaines de l’Université d’Abidjan-Cocody ».
Tant d’arguments qui tranchent en faveur de Martial Ahipeaud qu’il travaillera à renforcer chez l’Ivoirien. Ne vient pas à la politique et ne vise pas le fauteuil présidentiel qui veut, surtout en Afrique. Quand on sait que les dirigeants africains sont le plus souvent suscités par le colonisateur. On pourrait donc se demander sur qui ou sur quoi compte l’ancien patron de la FESCI.
Mais les détracteurs d’Ahipeaud Martial pourraient lui reprocher d’avoir »trahi la lutte estudiantine » en acceptant l’argent du président Félix Houphouët-Boigny. En effet, la rumeur a couru qu’il avait été corrompu par le gouvernement et dévoyé la lutte pour l’amélioration des conditions de vie des étudiants. Aussi, ses accointances avec feu le général Guéi Robert dont il était l’un des conseillers, après le coup d’État de décembre 1999 contre le président Henri Konan Bédié, qui a porté la junte militaire au pouvoir.
par César DJEDJE MEL
linfodrome.com
[Facebook_Comments_Widget title= » » appId= »331162078124″ href= » » numPosts= »5″ width= »470″ color= »light » code= »html5″]
Les commentaires sont fermés.