Avoirs dégelés en Suisse – Danièle Boni Claverie fait des précisions
Le régime Ouattara, par sa presse interposée, a tenté de faire croire que les fonds dégelés en Suisse récemment sont issus du pillage de l’économie ivoirienne du temps du président Gbagbo. Indexée, Danièle Boni Claverie est montée au créneau pour rétablir la vérité.
L’ancienne ministre et présidente de l’Urd n’a pas du tout apprécié les extrapolations tendancieuses et déductions réductrices concernant l’affaire du dégel des avoirs de «4 proGbagbo» par la république fédérale de Suisse. Elle a donc tenu à faire des précisions pour éclairer l’opinion sur cette affaire qui défraie la chronique actuellement puisqu’elle fait les choux gras de certains journaux pro-Ouattara qui accusent les concernés d’avoir pillé des ressources publiques pendant la gouvernance du président Laurent Gbagbo et de les avoirs soigneusement dissimulées en Suisse. Il n’en est rien, fait remarquer Boni Claverie. En effet, dans un droit de réponse envoyé le vendredi 24 janvier 2014 par l’intermédiaire de son conseil Me Hervé Gouaméné à certains confrères sur le traitement de cette affaire, elle explique que c’est en février 2009 qu’elle a ouvert un compte bancaire en Suisse pour y déposer les fonds provenant principalement de l’héritage de son défunt mari, «la législation française ne lui permettant pas d’ouvrir un tel compte en France puisqu’elle n’y réside pas de façon continue». Le 27 mai 2011, Boni Claverie est informée par sa banque que le procureur fédéral suisse a pris le 25 mai 2011 une ordonnance de séquestre de ses avoirs dans le cadre d’une procédure pénale instruite contre elle pour «blanchiment d’argent» sur saisine du procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan. Certainement parce qu’elle a été ministre dans le gouvernement Aké N’Gbo après les élections de 2010. Après sa requête introduite le 10 février 2012, Boni Claverie est retirée de la liste des personnalités interdites de séjour dans l’Union européenne qui avait également gelé les avoirs de certains pro-Gbagbo. En outre, le 29 novembre 2012, elle est informée par sa banque que le procureur fédéral suisse a ordonnée le 22 novembre 2012 le dégel de ses avoirs. Le 5 novembre 2013, sa banque lui notifiera formellement par courrier puis une correspondance en date du 2 décembre 2013 l’informant de la levée de l’ordonnance de séquestre de ses avoirs par le procureur fédéral suisse le 19 novembre 2013. Une ordonnance dans laquelle, le procureur fédéral suisse reconnait «que les avoirs déposés en Suisse proviendraient de l’héritage consécutif au décès de son mari, respectivement à l’activité professionnelle du couple» et «qu’il convient de conclure qu’une origine criminelle des avoirs, plus particulièrement un lien entre les fonds détenus en Suisse par Danielle Boni Claverie et les activités ministérielles susmentionnées en république de Côte d’Ivoire n’ont pas été établis». En conséquence, Danielle Boni Claverie «s’insurge avec la plus grande indignation contre les insinuations malveillantes et diffamatoires» qui sont de nature à jeter le «discrédit» sur elle.
Le Nouveau Courrier
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