Côte d’Ivoire réconciliation nationale – Le FPI oublie la diaspora

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Ils n’ont pas participé à la bataille d’Abidjan pour beaucoup d’entre eux. Certains l’ont vécu au téléphone ou via des canaux médiatiques. Et lorsque l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo tombe entre les bombes des forces spéciales françaises puis entre les mains des chefs de guerre des FRCI, avec son épouse et plusieurs de ses proches, les images font le tour du monde et soulèvent l’émoi chez nombreux ivoiriens vivant hors du pays. Eux qui s’étaient déjà mobilisés entre les deux tours des présidentielles de 2010 pour soutenir le candidat de la Majorité Présidentielle avant de voir leur vote invalidé par la CEI (commission électorale indépendante) à Abidjan, ces ivoiriens de la diaspora, principalement ceux vivant en France, vont investir les rues de Paris le 11 avril 2011 pour dénoncer, ce qu’ils appellent « une injustice des temps modernes », et cela, du 11 avril 2011 jusqu’aujourd’hui. Parcourant entre autre toutes les artères des grandes villes européennes pour exiger la libération de tous les prisonniers politiques, Pascal Affi Nguessan, Simone Gbagbo avec Laurent Gbagbo en tête. Ces combattants de la liberté viennent de divers horizon. Certains connaissent Laurent Gbagbo à peine. D’autres sont des militants d’associations et mouvements politiques autre que le FPI. Leur seule source de motivation : la Côte d’ivoire, leur patrie et Laurent Gbagbo, leur Chef. Seulement, lorsque les discussions sont engagées entre le FPI, le parti de Laurent Gbagbo et le pouvoir d’Abidjan, Pascal Affi Nguessan feint d’oublier cette frange du soutien de son patron. Mieux, cet électorat acquis à la cause de Laurent Gbagbo, donc au profit du FPI sera trahi et blessé dans sa conviction de créer un bloc autour du régime en lambeau de Ggbagbo.

Affi Nguessan a un tel mépris pour la résistance ivoirienne de France qu’il nommera dès sa sortie de taule, dame Brigitte Kuyo au sein du secrétariat national du parti, chargée de la diaspora, sachant bien que cette dernière souffre d’une impopularité déconcertante au sein de cette même diaspora.

Pis, quand le FPI avec Affi à sa tête engage les négociations pour la normalisation de la vie socio politique avec le retour des exilés, celui-ci ne prend pas en compte ceux des exilés dits « Gbagboistes » et qui n’auraient pas forcement la carte du parti.

Le problème est que Affi Nguessan ne s’est pas encore rendu compte que des leaders d’opinions ont vu le jour pendant son temps de taule.

Ils se nomment, Blaise Pascal Logbo, Willy Bla, Pacome Zegbé, Prisca Digbeu, Séa Gastien, Abel Naki ect…pour ne citer que ceux là. Et ces jeunes, s’ils sont déterminés pour la libération de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, ils ne manquent pas d’ambition pour leur pays.

Affi Nguessan et ses camarades peuvent les ignorer pour l’instant mais pas pour longtemps. Car le FPI qui a besoin de ratisser large comme l’avait fait Laurent Gbagbo en créant la Majorité présidentielle, pour espérer revenir au pouvoir doit compter avec cette nouvelle force. La troisième voix après la LMP et le RHDP. Enfin, au moment où toutes ces vieilles classes politiques ont failli à leur mission de protection des biens et des populations, le parti de Laurent Gbagbo qui n’est pas un modèle en matière de rajeunissement au sein de ses instances dirigeantes risque de se heurter à « un Gbagbo ou rien » en Côte d’Ivoire. Une autre voix qui viendra à coup sûr bousculer tous les agendas cachés des uns et des autres, si l’on continue de considérer nos compatriotes résidents hors de nos frontières comme de simple expéditeurs de Western Union ou de contributeurs pour des levés de fonds pour engraisser des partis politiques qui les ignorent.

Philippe KOUHON/ Diaspo Tv
Mail : pkouhon@gmail.com

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