Le voile déchiré

[par Lazare Koffi Koffi, exilé politique]

Or donc ! Vous êtes des rejetons imbibés d’infidélités !
Le temps a fini par déchirer le voile qui vous masque.
Brutus n’a rien à envier de la laideur de vos perfidies.
Vous avez enfin bavé dans les média vos désamours.
Les lionceaux dressant leur frêle crinière dans les bois
Appellent à voix audibles au reniement de leur géniteur.

O, quel scandale ! O, quel sacrilège ! O honte !
Vous avez osé au milieu du tumulte de nos angoisses,
Prononcer des mots, amers, abominables et outrageants.
Le roi, votre père et votre maitre, à vos yeux rageurs
N’est plus un préalable à vos envols dans les airs
Il est digne désormais de trôner dans les placards.

Aaaaaaaah !!! Douloureuses paroles tranchantes.
Elles ont transpercé les flancs des hauteurs
Et fait tressaillir d’irritation les profondeurs.
La terre entière est secouée de spasmes épouvantables
Tellement l’impensable prend forme en vos bouches.
Oser mettre le roi entre parenthèses de son vivant !

Mais ce rêve ne sera jamais réalité, sachez-le !
Car, personne, entendez-vous, personne en Eburnie
Ne pourra nous éloigner de notre divin roi
Personne ne réussira à l’ensevelir vif.
Car son frère jumeau l’a dit avec fierté et éloquence :
Il est le cœur, le corps et l’âme de notre Eburnie.

Arrêtez donc vos gesticulations trompeuses
Vos pitreries d’aventuriers inconstants.
Notre cœur n’est ni à la joie ni au jeu de basse cour
Nous veillerons à briser sur le bouclier de la résistance
Vos bras armés pour asséner le coup fatal.
Nous nous dresserons contre l’imposture.

Qu’on le sache une fois pour toute dans tout le pays !
Quiconque tramera dans l’ombre des complots indécents,
Tout coupable et complice de projets attentatoires
Contre notre roi, incarnation de notre espérance,
Sera traité sans ménagement d’ennemi du peuple
Et encourra les rigueurs du jugement fatal de l’Histoire.

Oui, mon peuple ne suivra pas les héros de la bêtise
Mon peuple se détournera de vous à jamais pour outrage.
Et alors dans la solitude où vous sombrerez dans les regrets
Vous vous souviendrez que nul ne peut trahir en vain
Nul ne peut mettre hors jeu, notre Woody qui vous a fait,
Dans l’arène du pouvoir actuel en Eburnie.

Lazare KOFFI KOFFI
Exilé politique

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