Côte d’Ivoire – Lettre ouverte à Alassane Ouattara et Pascal Affi Nguessan

ouattara

Pour cette nouvelle année qui commence, et nous osons l’espérer sous de bons auspices avec le retour progressif de la normalisation de la vie socio politique en Côte d’ivoire, le Collectif des Démocrates Ivoiriens (CDI) par ma voix présente ici ses vœux les meilleurs à toute la nation ivoirienne et à tous les démocrates du monde. Aussi, comme vous l’aurez certainement compris, cette deuxième sortie après notre point intitulé « bilan de l’année 2013 » fait le mois dernier avec le journal en ligne, Diaspo Tv, point qui a concentré l’essentiel des évènements qui ont marqué le monde politique, de la question de la réconciliation inter ivoirienne aux crises malienne et centrafricaine en passant par le décès de Nelson Mandela, le CDI a eu l’occasion de dépeindre toutes ces situations qui ont bouleversé notre quotidien durant ces 12 derniers mois et plusieurs années en arrières également. Aussi, la politique étant la saine appréciation des évènements du moment, le CDI profite donc de ce mois de janvier 2014, premier de l’année sinon, mois consacré aux vœux de nouvel an, pour une fois encore interpeller les hommes politiques ivoiriens sur ce que nous appelons : la marche vers la pacification de la Côte d’Ivoire.
Oui, M le président de la république de Côte d’ivoire, SEM Alassane Ouattara. Oui, M. Pascal Affi Nguessan, président du front populaire ivoirien (FPI). Cette lettre vous est ouverte.

La raison :

Depuis la crise postélectorale qui a vu plusieurs cadres du FPI s’exilés, d’autres emprisonnés, la cohésion sociale n’a jamais été aussi mise en péril en Côte d’Ivoire. Et malgré toutes les tentatives de réconciliation à travers la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR) conduite par le Premier Ministre Charles Konan Banny, mais aussi le cadre permanent de dialogue (CPD) initié entre le gouvernement et les 11 partis de l’opposition à l’exception du FPI, les ivoiriens trainent encore à se pardonner les uns les autres. Créant toujours un climat de peur, de défiance et de morosité au sein de la population. Et comme si la crise ne concernait que le nouveau pouvoir et le régime de Laurent Gbagbo avec son parti, le FPI en tête, il aura fallu que son président Pascal Affi Nguessan recouvre la liberté au mois d’août 2013 pour qu’une autre machine de la réconciliation se lance à nouveau. Et si nous sommes d’avis qu’un nouveau régime prend la place d’un ancien a fortiori, il nous apparait clairement ici que si tel est que le FPI reste l’unique formation politique qui puisse s’assoir avec le nouveau pouvoir aux fins de trouver une solution durable à la crise, alors que cela advienne. Pour vu que les liens se resserrent entre les fils et filles de la nation ivoirienne. Voilà pourquoi, nous nous adresserons directement à ces deux principaux acteurs qui tendent à guider nos pas vers une éventuelle réconciliation en Côte d’Ivoire.

A vous MM. Ouattara et Affi

En tant que Chef de l’Etat de Côte d’ivoire (Ouattara) et principal opposition (Affi), le CDI voudrait vous tenir pour responsable de la suite des évènements en Côte d’ivoire. Ayant en mémoire les horreurs produites suite à une simple élection présidentielle, nous peuple de Côte d’Ivoire et membres du collectifs des démocrates ivoiriens, ne sommes plus disposés à suivre tout homme politique qui mettrait son intérêt personnel avant l’intérêt du peuple. C’est pourquoi, le CDI voudrait ici vous faire part de son intérêt particulier quant à la relance du dialogue entre le gouvernement et le FPI. Dialogue qui nous semble-t-il commence à produire des effets. Avec le retour des exilés, le dégèle des Avoirs des cadres pro-Gbagbo et la sécurisation des exilés en Côte d’Ivoire. En outre si cette crise a endeuillé pratiquement toutes les familles ivoiriennes partisanes de Laurent Gbagbo ou non, il convient de rappeler ici que cette réconciliation programmée et planifiée par les seules deux parties (Gouvernement-FPI) devra prendre en compte toutes les opinions ivoiriennes. Y compris les opinions des autres formations politiques, telles que le CDI qui fut membre de la LMP (majorité présidentielle) et toutes les couches sociales (planteurs, artisans, commerçant, chauffeurs de gbaka, fonctionnaires, élèves, étudiants, chômeurs…les ivoiriens de la diaspora…), car c’est cela la nation ivoirienne. Car tous ont payé le lourd tribut. Et que dire des Wê dans l’ouest de la Côte d’ivoire qui n’étaient pas forcement proche du régime de Laurent Gbagbo ? Bref.
Il faut que les ivoiriens se réconcilient en mettant de côté toute forme de manipulation des consciences et en ayant aucun calendrier caché. Car nous le savons, en politique, il y a ce qui est déclaré le jour et ce qui est promis la nuit. Le peuple ivoirien a déjà trop souffert des mauvaises appréciations des politiques depuis la mort du président Félix Houphouêt-Boigny en 1993. Toutes les nations avancent. La chine qui était au même niveau de développement que la Côte d’ivoire d’il y a 30 ans est devenu aujourd’hui un pays émergent là où les politiques promettent une Côte d’ivoire émergente en 2020. L’ivoirien n’est pas capable de fabriquer une aiguille encore moins un téléphone portable, là où au Pakistan cela est un jeu de société courant pour la jeunesse comme le jeu du dame ou du scrabble à Abidjan.

En dehors des rébellions, les peuples africains ne possèdent guère d’intelligence pour suivre la marche du Monde.

Enfin, à Vous, MM. Ouattara et AFFI, si tel que votre souhait est de réconcilier les ivoiriens avec la normalisation de la vie politique en Côte d’Ivoire, sachez que la politique n’est pas la seule activité rémunératrice d’une population. C’est pourquoi, il va falloir quitter au plus vite les tables rondes de négociation pour se pencher véritablement sur la survie des populations. La cherté de la vie. Le prix des matières premières. Les salaires. L’emploi des jeunes. Voilà autant de centres d’intérêts que vous devriez partager avec vos concitoyens.

En attendant donc que tous les exilés retrouvent le chemin de leurs maisons au pays, en attendant que les conditions pour le retour à la normalisation de la vie politique en Côte d’Ivoire n’allongent pas davantage les souffrances des populations, trouvez ici chers principaux acteurs l’expression de nos considérations. Mais aussi l’expression de nos attentes : la paix en Côte d’ivoire.

Fait à Paris, le 20 janvier 2014.
P/o CDI
M. Gastien Dohé SEA (président)

Collectif des démocrates ivoiriens-CDI

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