7 351 ex-combattants sur près de 70 000 réinsérés en 2013
Au total 27 351 personnes sur près de 70 000 ex-combattants issus des crises militaro-politiques de la dernière décennie en Côte d’Ivoire ont pu bénéficier d’une réinsertion professionnelle au cours de l’année écoulée, a-t-on appris mardi auprès de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (ADDR).
« Au 31 décembre 2013, l’ADDR a pu réintégrer ou réinsérer 27 351 ex-combattants ce qui représente 91% de l’objectif initial », a déclaré le directeur de l’ADDR, Fidèle Sarassoro.
Sur près de 70 000 ex-combattants, le gouvernement ivoirien avait promis de réinsérer 30 000 en 2013 et le reste de la troupe en 2014.
« Au regard des contraintes que nous avons rencontré tout au long de l’année 2013, je dois dire que ce résultat est un succès », a estimé M. Sarassoro.
Ces contraintes, a-t-il indiqué, sont liées aux « défis » pour l’ADDR, nouvellement mise en place, « d’asseoir sa crédibilité, de recruter le personnel, de définir des modes opérationnels acceptables par les acteurs et de s’installer sur l’ensemble du territoire » mais également à des « défis financiers importants ».
« La mobilisation des ressources de partenaires extérieurs n’a pu se réaliser en 2013 et l’Etat de Côte d’Ivoire a financé le processus à près de 80% », a ajouté Fidèle Sarasoro.
De source officielle, le programme de démobilisation et de réinsertion des ex-combattants issus de l’ex- rébellion du Nord auxquels se sont ajoutés des « associés » des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI, armée) et des ex miliciens et membres de groupes d’autodéfense pro-Gbagbo, va coûter 92 milliards de francs CFA (140 millions d’euros).
Parmi les ex-combattants réinsérés, « 6 500 ont pu entrer dans l’administration publique » et d’autres dans des entreprises privées, selon le directeur de l’ADDR.
D’autres ex-combattants ont bénéficié d’un « pécule de formation » à hauteur de 40 000 francs CFA par mois pour une formation d’au plus six mois dans l’agriculture, l’élevage, le commerce, la mécanique, la menuiserie ou le transport.
D’autres encore ont bénéficié d’un « filet de réintégration » de 800 000 francs CFA pour la réalisation d’une activité génératrice de revenus dans le cadre de l’auto-emploi, a expliqué Fidèle Sarassoro.
Le processus a également permis de collecter « un peu plus de 6 521 armes » essentiellement des kalachnikovs.
« A cela il faut ajouter 6 398 grenades, 409 obus, 632 roquettes et 390 777 munitions », a précisé le directeur de l’ADDR.
Pour 2014, ce sont 47 000 ex-combattants que l’ADDR entend réinsérer.
« Ce n’est pas impossible », soutient M. Sarasoro qui compte sur le soutient de l’Etat ivoirien mais également des bailleurs de fonds internationaux. Fin
Source: Agence de presse Xinhua
[Facebook_Comments_Widget title= » » appId= »331162078124″ href= » » numPosts= »5″ width= »470″ color= »light » code= »html5″]
Les commentaires sont fermés.