A l’heure ou l’apaisement et la raison semblent vouloir refaire surface aux pays des éléphants et que les passions postélectorales qui ont divisé l’Afrique toute entière pendant 2 ans semblent s’estomper, voilà qu’un nouveau perroquet débarque !
Il faut d’ailleurs souligner ici que depuis une décennie, les journalistes dits d’investigation tentent de se substituer aux procureurs et souvent même aux juges, des tribunaux médiatiques de plus en plus assassins de la présomption d’innocence voient le jour. Avec quelques fois l’acharnement et le parti pri que l’on connaît aux agitateurs ivres d’un anonymat maladif. Dans les tribunaux médiatiques les journalistes à scandales valident eux-mêmes leurs éléments de preuves en preuves incontestables, et après un réquisitoire à charge, ils prononcent souvent eux-mêmes la sentence contre leurs accusés.
Dans le cas qui nous interpelle ici, la diatribe du journaliste Saïd Penda contre le président Gbagbo qu’il qualifie de dictateur sanguinaire et de despote xénophobe me pousse à sortir d’une réserve que j’avais décidé d’observer sur l’actualité ivoirienne, pour laisser à mes frères ivoiriens le soin de choisir la meilleure articulation de leur réconciliation. Car rappelons le il s’agit ici et avant tout du peuple ivoirien, plus de 22 millions d’habitants qui voient leur pays faire l’objet de supputations intellectualistes et politiques, de toutes les formes d’improvisations machiavéliques dans le but de démontrer on ne sait quelle éloquence ou compréhension géopolitique. Mais pas uniquement pour cela, certains frères ivoiriens se lassent de voir leur cher pays servir de sujet de dispute entre Camerounais souffrant quelques fois d’un anonymat maladif et d’une stérilité intellectuelle aigue. Etant moi-même un Camerounais Africaniste et Panafricaniste, je sais qu’un panafricanisme bien équilibré doit balayer aussi devant sa cour.
A l’heure ou Alassane Ouattara semble jouer l’apaisement et discute avec ses adversaires politiques, et ou Affi Nguessan a surpri toute la classe politique ivoirienne en allant rencontrer Amadou Soumahouro Sg du Rdr, à l’heure ou le Fpi tient désormais des meetings dans le nord du pays, et les ivoiriens accueillent cette accalmie avec joie. C’est le moment ou Saïd Penda décide de remettre de l’huile sur le feu en sortant un documentaire pour incriminer Gbagbo. Le message est clair : désormais la crise ivoirienne se jouera sur le sol Camerounais. Il affirme avoir réuni des preuves que Ben Souda n’a pas réussi à reunir et qui vont peut être aider selon lui à confondre le criminel Gbagbo. Mais qu’en est il en fait de ce documentaire. L’auteur affirme avoir fait un documentaire sur les 10 années de gouvernance de Gbagbo. Si l’on doit se prêter à ce genre d’exercice, il faut au moins rééquilibrer l’enquête, et l’étendre à toute la crise ivoirienne, avec chacun de ses acteurs, car chacune des victimes des conflits des 10 dernières années pèse tout au moins autant que n’importe qu’elle anti ou pro qui que ce soit. Là ou Ouattara lui-même reconnaît que des crimes ont eu lieu dans les deux camps, là ou sa commission d’enquête reconnaît des crimes aux deux camps, et surtout là ou la justice internationale semble piétiner de peur de faire rebasculer le pays dans la crise, voila que 108 millions de Fcfa doivent être rentabilisés. Mais quel est donc c’est altruiste journaliste Camerounais, qui aime tant la Côte d’ivoire et l’Afrique, pour aller dépenser une telle somme soit disant provenant de ses économies, uniquement pour aller informer les africains sur Gbagbo. Mais que sait-il donc que Thabo Mbecki ne sait pas, ou que Zuma n’aurait pas dit, ou que Biya ne saurait pas ? L’homme apparaît comme déséquilibré face à henriette Ekwè sur un plateau car informateur de son état il ne supporte pas la critique ! Il aurait réussi à transformer un plateau de télévision en une sorte bar ou de bistrot populaire, entrainant même la Journaliste Henriette Ekwe connue pour son calme, dans un ton presque d’invectives. Mais en fait ce qu’il a surtout réussi ce Saïd Penda c’est d’une part faire savoir qu’il existe et d’autre part démontrer qu’il ne sait pas distinguer la nuance entre une preuve et une affirmation, entre une enquête et un réquisitoire à charge, entre une analyse politique et un acharnement injurieux, mais surtout entre la parole sage et l’intelligence de savoir se taire pour laisser à l’histoire le soin de trancher.
Je demande donc à mes frères ivoiriens de tous bords de ne point faire attention aux ivrognes anonymes en quête de légitimité et peut être d’un peu d’argent. Mais de se concentrer sur l’immense tache de se réconcilier et de veiller à ce que la paix revienne dans le pays des éléphants. Le sort réservé au torchon documenté de Saïd Penda par les autorités Camerounaises prouve bien, qu’il a simplement perdu une belle occasion de la fermer !
Que l’apaisement continu et que la paix revienne en Côte d’ivoire par la réconciliation, oui Dieu bénisse ce pays hospitalier !
Loic MPanjo
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