Certains trouveront cette opinion désastreuse voire inadmissible. Et pourtant, elle a toute sa raison d’être évoquée, si l’on veut vraiment la paix en Côte d’Ivoire, un pays où nationaux et étrangers doivent réapprendre à vivre ensemble, comme il y a 20 ans en arrière. Une Côte d’Ivoire havre de paix et de concorde sociale et qui faisait de l’ivoirien toutes les convoitises dans la sous région. L’éléphant d’Afrique est couché mais n’est pas encore mort. Et quand il se relèvera, la Côte d’Ivoire sera semblable à l’Afrique du Sud ou à la Chine. Nous voulons y croire. Et ce faisant, seul le pardon doit guider le bon sens de chaque fils et fille du pays. Le président Laurent Gbagbo en tête. Selon une indiscrétion sortie du cercle très fermé du PDCI et du RDR, l’une des clés de la libération du président Gbagbo au-delà de l’aspect judiciaire de son dossier devant la CPI est son pardon à son aîné, Aimé Henri Konan Bédié. Celui-ci serait très en colère contre son jeune frère à qui il reproche d’avoir par deux fois comploté contre lui. Pour cette source, bien informée, c’est depuis le salon de l’ex président Gabonais Oumar Bongo que Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara auraient planifié le coup d’état de 1999 au moment où le front républicain (alliance FPI-RDR) battait son plein. On en saura un peu plus au moment de la formation du premier gouvernement et à la rédaction de la constitution de juillet 2000. Gbagbo ne lançait-il pas « si c’est un coup d’état du RDR dites nous ». S’en suivra la question du « ou » et « et » pour l’éligibilité à la présidence. Le second coup fatal arrivera au moment du premier tour des présidentielles de novembre 2010. Plusieurs sources annoncent que le PDCI et le FPI viendraient en tête. Seulement, la France va convaincre Laurent Gbagbo de fermer les yeux sur ces résultats et laisser le RDR et le FPI en course. Ce qu’il fit. Car à l’analyse des pontes du FPI, un deuxième tour qui opposerait le FPI au PDCI serait risqué pour les frontistes qui se partagent l’électorat ivoirien. Au-delà de ces deux coups, viendrait le faite que Gbagbo ait permis à Alassane Ouattara de rentrer au pays en 2001 (forum de la réconciliation) et enfin en 2010, faire de Ouattara un candidat éligible sans demander l’avis des ivoiriens. Voilà autant de griefs qui plongeraient le sphinx de Daoukro dans un mutisme total depuis la crise postélectorale. Jamais Bédié ne s’est prononcé véritablement sur le dossier Gbagbo, acceptant même de faire alliance avec le RDR, l’ennemi d’hier. « Si Gbagbo demande pardon à Bédié, vous verrez que celui-ci mettra la pression sur Ouattara pour le sortir de prison » nous raconte une source proche du PDCI et d’ajouter « c’est la seule condition pour voir un jour une alliance FPI-PDCI, la seule paire qui pourra faire partir Ouattara du pouvoir ».
Seconde opinion qui cette fois se murmure dans le cercle très fermé du RDR, c’est la séparation de Gbagbo de son épouse Simone Ehivet, comme ce fut le cas de Nelson Mandela et Winnie. Pour ces caciques du RDR, la libération de Gbagbo ne poserait pas de problème mais c’est bien celle de Simone, qui est vue comme la principale gangrène du régime de Gbagbo. « Cette femme de caractère est très influente sur son mari » nous dit un cadre du RDR. Qui ne verrait pas d’inconvénient si Laurent Gbagbo gardait sa deuxième femme, Naddy Bamba comme principale épouse. Mais là encore c’est entré dans la vie privée de quelqu’un !
En tout cas, pour nous si ces deux opinions devraient permettre à la Côte d’ivoire de retrouver son passé et permettre aux ivoiriens de se réconcilier après tant d’années meurtrières, le seul gagnant sera Laurent Gbagbo dont la quotte de popularité continue de grimper auprès de la population ivoirienne.
Philippe Kouhon/ Diaspo Tv
Mail : pkouhon@gmail.com
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