«Dieu ne dort pas»,aiment dire les Ivoiriens pour parler des retournements de situation dont seul le Seigneur est capable. Du temps de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé crachait le feu sur Alassane Ouattara qualifié de tous les noms d’oiseau. Les partisans du patron du Rdr étaient la cible privilégiée du leader de la galaxie patriotique qui a mis leur tête à prix. « La roue tourne » comme l’a rappelé Affi N’Guessan, le champion du Fpi. Alassane Ouattara est devenu le président de la Côte d’Ivoire et Blé Goudé s’est retrouvé derrière barreaux. Sa tête est réclamée par les juges de la Cour pénale internationale (Cpi) qui le soupçonne d’avoir commis des crimes graves pendant la crise postélectorale. Ironie du sort, c’est Ouattara qui refuse le transfèrement de celui qui l’avait voué aux gémonies. Il suffit qu’il lève le petit doigt pour que le général de la rue se retrouve dans les geôles glacées de La Haye en compagnie de son mentor Laurent Gbagbo. Dans son exil, il se disait prêt à affronter les juges de la Cpi si Ouattara et Soro Guillaume l’accompagnaient dans son voyage. Le discours du génie de « Kpô» changé depuis qu’il a été livré par le Ghana aux Ivoiriens. Le 2 décembre 2013, la Chambre préliminaire I de la Cpi avait ordonné au Greffier de réitérer à la Côte d’Ivoire la demande d’arrestation et de remise de Charles Blé Goudé ainsi que de lui rappeler son obligation d’exécuter cette demande. Le juge avait également demandé aux autorités de la Côte d’Ivoire de présenter,au plus tard le lundi 13 janvier 2014, leurs observations sur le statut de la mise en œuvre de la demande d’arrestation et de remise de Charles Blé Goudé. Devant cette insistance, Abidjan a demandé un sursis de trois mois avant de répondre à cette exigence.
Nomel Essis
L’Expression
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