« On fait peur au pouvoir de Ouattara, dans la mesure où avant-hier (vendredi 10 janvier, ndlr) Ouattara a tenté d’arrêter Affi (…) Pour une information, Koua Justin l’a dit, le procureur l’a appelé. Il a dit, je ne viens pas ».
Ces propos sont du bouillant jeune pro-Gbagbo, Pacôme Zegbé, l’un des leaders de la résistance ivoirienne à Paris. C’était hier dimanche 12 janvier 2014 à la salle Ageca dans le 11e arrondissement de Paris, lors d’une rencontre initiée par le CDR-CI (une nouvelle plate-forme de coordination des actions des mouvements politiques et organisations Pro-Gbagbo en France). Rappelons que celui qui se fait appeler « petit piment » par ses camarades de la résistance est un ancien Fesciste, proche d’un autre leader de la galaxie patriotique, Damana Adia Pickass exilé au Ghana. Devenu responsable du mouvement des jeunes socialistes (MJS) à Paris puis secrétaire du CRD (comité de résistance pour la démocratie), Pacôme Brice Zegbé est membre du nouveau secrétariat national du FPI chargé de la diaspora, piloté par dame Brigitte Kuyo. D’ailleurs c’est à ce titre qu’il défend bec et ongle, l’opération « je donne au FPI » sur la place parisienne ; Une opération pour autant dénoncée par la représentation du même parti en France. Et toujours au cours de cette rencontre d’hier à Paris, à Pacôme Zegbé de rappeler que la dernière tournée de Affi dans le Zanzan, (du 14 au 22 décembre 2013) serait financée par les Ivoiriens résidant aux Etats-Unis. « J’invite donc la diaspora ivoirienne de France, le plus gros contingent des diasporas ivoiriennes dans le monde, à aider la résistance intérieure » parlant des actions du FPI sur le terrain en Côte d’Ivoire. Ainsi dit, on peut s’interroger sur l’avenir du FPI en Côte d’Ivoire. Et même si Pascal Affi Nguessan qui s’est assuré depuis sa sortie de prison et à travers ses tournées à l’intérieur du pays, d’un véritable bouclier humain, peut aussi compter sur la mobilisation de la diaspora pour le financement de ses actions, il est fort probable que toutes les actions à venir du Front populaire Ivoirien se déroulent désormais hors du champ visible en Côte d’Ivoire. Affi et ses camarades seraient dans le viseur du régime de Ouattara qui pourrait profiter des agissements parfois provocateurs du FPI pour contraindre ceux-ci à l’exil ou bien dans la clandestinité. On se souvient, maintes fois les cadres du RDR avaient réclamé la dissolution du FPI avant de se plier à la pression de la communauté internationale qui demande plus d’ouverture du jeu démocratique en Côte d’Ivoire. Le retour des démons n’est pas loin ! Enfin, notons que le FPI fut crée par le couple Simone et Laurent Gbagbo dans la clandestinité en 1982. Il sera constitué en parti politique en 1988 avant d’être reconnu officiellement en 1990. Bien que se réclamant du socialisme démocratique, le FPI est exclu le 29 mars 2011 de l’international socialiste « suite à la violence des propos et actions émises par les cadres du parti depuis le commencement de la crise postélectorale de 2010-1011 ». Philippe Kouhon/
Diaspo Tv Mail : pkouhon@gmail.com
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