Côte d’Ivoire – les élèves et étudiants en exil posent les conditions à leur retour

KOUAME-CHARLES-dit-lumumba

Le 11 avril 2011, date de l’aboutissement en Côte d’Ivoire du plus long coup d’Etat des temps modernes, fut celle aussi où pour la première fois dans son histoire notre pays va connaitre les pires atrocités perpétrées contre sa population civile. Un véritable cocktail d’horreurs (exécutions sommaires ; viols ; vols ; pillages ; enlèvements ; destructions de biens publics et privés ; empoisonnement extrajudiciaires ; séquestrations ;…) fut servi à ce peuple digne et pacifique.

C’est ainsi que pour échapper à toutes ces atrocités et surtout pour préserver leurs vies, des milliers d’ivoiriens de différentes corporations et couches sociales vont prendre le chemin de l’exil. Dans cette mouvance, se trouvèrent alors plusieurs milliers d’élèves et étudiants pris pour cibles du fait de leur soutien à la vision et à la politique du Président Laurent GBAGBO, traduite par leur vote massif pour lui. Ils vont laisser derrière eux études, familles, donc leur avenir pour affronter les dures réalités de l’exil.

C’est donc avec fierté et engagement que ceux-ci vont accepter cette posture qui pour eux est une posture de combat et avec les autres groupements patriotiques, politiques, ONG, ainsi continuer le combat pour l’éclatement de la vérité, la restauration de la démocratie et de notre pays. Toutes ces actions ont eu le mérite de mettre à dos le régime actuel et ses parrains d’hier, les contraignant à des négociation avec les démocrates de Côte d’Ivoire par l’entremise de leur instrument politique qui est le Front Populaire Ivoirien (FPI). C’est dans ce cadre qu’une délégation de sa direction rend visite ces jours-ci aux exilés du Ghana.

A cette occasion importante, la Coordination de la FESCI en Exil (COFEX) voudrait à travers cette adresse faire connaitre à cette délégation les questions préjudicielles pour l’ensemble des élèves et étudiants en exil (extérieurs et intérieurs) pour une participation à des négociations ayant pour but le règlement politique et définitif de cette crise.

Ces préoccupations sont les suivantes:
Libération sans délai et sans conditions de tous les élèves et étudiants incarcérés pour des raisons politiques (plus d’une centaine)

Réintégration sans condition de l’ensemble des étudiants incapable de renouveler leur inscription depuis la réouverture des universités publiques car contraints à l’exil

Réintégration sans condition de tous les étudiants exclus par les mesures impopulaires et injustes de cissé bacongo au nom de ce que de telles mesures ne peuvent avoir d’effets rétroactifs

Libération, réhabilitation et remise des résidences universitaires aux étudiants

Réintégration de tous les élèves avec le niveau qu’ils ont acquis dans les écoles administrées par l’UNICEF étant en exil, dans le système éducatif national

Prise en compte des élèves ayant obtenu le Bac dans le système administré par l’UNICEF ici en exil

Dédommagement de l’ensemble des élèves et étudiants, surtout des étudiants anciennement résidents dans les résidences universitaires qui ont tout perdu du fait des mercenaires déversés dans ces résidences.

La COFEX, au nom de tous les élèves et étudiants en exil voudrait rappeler que pour elle, la position géographique et les conditions de vie d’un combattant de la liberté dans une lutte comme la notre, n’ont aucune importance, mais c’est plutôt la justesse de ce combat qui lui donne toute sa noblesse.

Ainsi donc, seules la détermination, la fermeté, la sérénité et la conviction doivent être notre fidèle compagnon.
Merci camarades

Dieu bénisse l’école ivoirienne

Pour la COFEX

Le Président
KOUAME Charles
dit
LUMUMBA

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